Devenus presque... végétariens, les Tiarétiens ne mangent plus de viandes rouges, quand ils peuvent se permettre (rarement !) de manger du poisson ou des viandes blanches. Terrible paradoxe, dans une ville réputée être l'une des places fortes du pays en matière de cheptels ovins, les prix des viandes rouges sont hors de portée même des bourses les plus aisées. En effet, depuis les fêtes de l'Aïd El-Kébir, les prix des viandes continuent à flirter avec des niveaux largement hors de portée du porte-monnaie de la ménagère. Au marché couvert du centre-ville, considéré comme un véritable baromètre des prix des viandes, l'ovin a franchi, ce mardi, le seul psychologique des 1400,00 dinars le kilogramme, du jamais-vu ! Le bovin ne se fait pas désirer non plus sur les étalages des bouchers, culminant à 950,00 dinars le kilogramme. Au rayon des viandes blanches, la ménagère consent volontiers à se laisser «déplumer» puisque depuis plusieurs semaines, le prix de la viande de dinde n'a pas baissé en dessous de 420 dinars le kilo et 380 dinars pour le poulet de chair. Même les viandes congelées ne trouvent plus preneur, «puisque qu'elles sont affichées au prix rédhibitoire de 600,00 dinars le kilogramme», nous a confié un père de famille, rencontré au marché des fruits et légumes de «Volani».