Contacté alors qu'il était à Alger, Sebaâ Mustapha, le désormais ex-entraîneur de l'USMK, nous a confirmé sa démission du club des Chabords. « Je devais me retirer bien avant déjà, plus exactement après le match face au NC Magra de la 9e journée du championnat que nous avions perdu à domicile. Ce jour-là, j'ai vu des choses qui m'ont renforcé dans ma conviction de quitter ce club à cause d'un environnement malsain constitué par des énergumènes qui se permettaient d'intervenir violemment dans la gestion. Ce jour-là, le staff technique a été abreuvé d'insultes bien avant le match et nous avons constaté que de nombreux perturbateurs interpellaient directement les joueurs, les empêchant ainsi de se concentrer. Et tous ces facteurs négatifs se sont répercutés au cours de la dernière rencontre jouée à Tébessa face à l'UST et perdue par 2 à 0 », a-t-il dit. C'était la goutte qui a fait déborder le vase. Après le match, on a appris que des énergumènes ont envahi le vestiaire des joueurs pour en découdre avec l'entraîneur. « J'ai voulu les chasser en leur signalant qu'ils n'étaient pas à leur place au vestiaire. C'est alors que, devant les joueurs et des dirigeants, ils ont tenté de m'agresser », a-t-il précisé avec amertume. Sebaâ a tenu ensuite à protéger le président Athmani contre cet environnement qu'il a qualifié de « pourri », tout en le remerciant de son soutien. Pour sa part, le président, avec lequel nous nous sommes entretenus, a paru désabusé et touché moralement, mais néanmoins résolu à poursuivre sa mission à la tête de l'USMK. « Nous avons souffert et dépensé beaucoup d'argent pour monter une équipe capable de se lancer dans l'aventure de l'accession en Ligue 2, en espérant conduire l'USMK plus haut. Malheureusement, je constate qu'il existe trop d'embûches. Mustapha Sebaâ est un jeune homme de bonne famille que je considère comme un frère et pas seulement en tant qu'entraîneur. Je suis d'accord lorsqu'il dit que l'environnement du club est pourri. C'est la triste vérité hélas ! Nous allons réunir le comité directeur pour dénicher un autre entraîneur. Mais qu'il sache déjà que les portes de l'USMK seront toujours ouvertes pour lui », dira-t-il avec une réelle émotion dans la voix. Athmani estime qu'il préside une bonne équipe sur laquelle on peut compter, même si celle-ci est composée de 50% de jeunes du cru, inexpérimentés et jouant leur première année en équipe première. « Malheureusement, ils sont perfectibles et sont à la merci de gens qui complotent tout le temps dans les cafés publics pour les déstabiliser », a-t-il déploré en conclusion.