Alors que l'Etat met en veilleuse des projets de première nécessité comme les tramways et les hôpitaux, pour cause de crise financière liée à la chute des prix du pétrole, des sources proches du dossier ont révélé, hier, que le projet de la résidence d'Etat, à Tlemcen, et qui a déjà englouti 500 milliards de centimes, devra recevoir un avenant de 450 autres milliards de centimes, enveloppe allouée par les pouvoirs publics pour relancer les travaux, à l'orée de 2016. Selon les mêmes sources, le projet d'une résidence d'Etat, haut standing, a été inscrit en 2005, en perspective de «Tlemcen, capitale de la Culture islamique», en 2011et pour des raisons liées au dossier d'études et le choix de l'entreprise réalisatrice, les travaux n'ont débuté que vers la fin 2009. Le dossier d'étude coûtant à l'Etat plus de 20 millions de dinars, alors que le bureau d'études étranger n'a, jusqu'à présent, pas encore touché la totalité de ses frais. Non loin de son lieu d'implantation, la très historique Villa Rivaud, sur la route du plateau de Lalla Setti, les Chinois ont construit l'hôtel Renaissance' en 12 mois, pour le même coût, alors que le projet de la résidence d'Etat a connu un premier arrêt après la résiliation du contrat avec Arab Contractor', l'entreprise égyptienne, remplacée par une entreprise chinoise, avant de voir les travaux cesser, définitivement, en 2013. Les mêmes sources soulignent que des rumeurs font état du changement de statut du projet qui pourrait abriter un hôtel ou un complexe touristique. Ce projet suscite les interrogations autour de sa pertinence et de l'argent public gaspillé, et qui aurait servi à réaliser des infrastructures dans les secteurs de la Santé ou encore de l'Education. Des décisions du gouvernement sélectives, gelant des projets d'utilité publique, alors que des milliards sont dépensés dans des projets secondaires.