De nos jours la violence est devenue une menace qui dicte ses lois et qui met les responsables aux abois. En effet, la violence est partout et contamine chaque jour de nouvelles victimes. Elle demeure comme un mal opaque et lourd et qui s'infiltre par les cieux et non pas comme autrefois par les déserts et les ports. Et oui, le monde actuel est en face des retombées des négligences des parents. L'aspect matériel a pris le dessus sur nos vies et nos propres maisons se sont transformées en hôtels où nous passons uniquement nos nuits. En effet, beaucoup de parents ne connaissent pas vraiment leurs enfants. La vie de famille se résume à un diner qui dure quelques minutes où souvent la discussion est autour d'un sujet banal. Le travail bouffe le temps et la nuit on a tous envie de nous installer devant notre P C ou devant notre téléviseur. Les mamans qui travaillent n'ont même pas le temps de faire une petite révision aux mioches. Et oui, la violence est une conséquence d'une négligence de la part des parents qui sont dépassés par les événements ou qui comptent surtout sur l'école. Les parents devraient savoir que leurs marmots ont besoin de tendresse et d'amour. Les parents devraient savoir qu'on ne répare pas l'absence avec des présents ou des billets d'argent. Les parents devraient savoir également, que les discussions ouvrent les cœurs et réparent les torts. Les toits des maisons devraient avoir l'air des Edens et non pas celui de paisibles et froides prisons. Les petits ont besoin d'un climat clément où on châtie celui qui ment. Les gosses ne sont rien que des pages vierges et c'est à nous de faire d'eux ce que nous voulons. C'est à nous que revient la tâche de l'éducation et non pas à l'école du coin ou à la crèche où des poupées avec des mèches donnent des leçons sèches. C'est à nous les parents de veiller à la bonne éducation de nos bambins et non pas aux proches et aux voisins. C'est à nous de faire preuve de civisme et d'aider nos petits à respecter les autres. C'est à nous de faire preuve de patience et de tolérance envers ceux qui nous insultent et qui nous manquent de respect. C'est à nous de pardonner et de toujours donner aux pauvres et aux démunis. C'est à nous de faire preuve de compassion avec les malades et les nécessiteux. C'est à nous de les accompagner et de leur montrer notre disposition à les écouter et à les orienter. En effet, les jeunes ont tant besoin de cette chaleur de la famille. Ils ont tant besoin de cet amour qui se dégage de l'entente des parents. Il est vrai, la cohésion familiale joue un rôle important dans la protection des jeunes. L'entente familiale reste la seule arme qui protège les petits contre les affres de la rue. Et oui, la rue efface tout ce que l'école inculque. La rue prépare le petit à la délinquance. Elle lui ouvre les portes des délices de l'interdit. La rue invite le mioche à ce qui bas et moche. La rue casse les tabous et dote les hardis de sabots. La rue kidnappe les petits de ceux qui n'ont pas su protéger leur rejeton. Et oui, la rue va faire d'eux des monstres et des démons. La rue va les métamorphoser en individus cruels et rancuneux. La rue va faire d'eux des bandits et des criminels. La rue va les aider à aimer le vice et les chemins qui divisent. La rue sera le sanctuaire sacré pour ces enfants qui ne sont malheureusement rien que des victimes. La rue sera la deuxième école qui va leur apprendre comment vivre avec la force du bras. Elle va les inciter à haïr tous les autres habitants de la cité. La rue fera d'eux des rebelles qui iront chercher la paix au fond des bouteilles de vin. La rue abreuve leurs âmes de breuvages âcres et sauvages et fera d'eux des errants sans cœur et sans visage. Ils seront des robots au service du mal. Ils seront une armée de damnés qui ne veut ni perdre ni gagner. Et oui, la rue récupère ceux qui n'ont ni instruction, ni éducation ni repères. La rue recrute chaque jour de nouvelles victimes et pour faire de leur quotidien des épithalames virtuels et sans rime. Combien de parent ont rendu visite aux établissements scolaires pour demander des nouvelles de leurs enfants? Est-ce que les parents connaissent les noms des professeurs de leurs mioches? Non, les parents sont démissionnaires et c'est l'école qu'on accuse en cas d'échec. Les parents de nos jours ne répondent même pas aux convocations. Les parents de nos jours ne participent pas aux réunions pour la création des associations des parents d'élèves. Ils ne jettent même pas un coup d'œil sur le carnet de correspondance qui contient les notes et les absences de leurs enfants. Les parents de nos jours pensent que leur tâche consiste à travailler pour faire vivre leur enfant et que le reste n'est que secondaire. Non, les parents ont une part de responsabilité sur ce qui arrive aux sociétés musulmanes et arabes. Les parents devraient investir dans l'éducation de leur enfant avec la mise en place d'un suivi rigoureux de la scolarité et surtout des fréquentations de leurs enfants. Ils devraient rendre visite aux établissements scolaires et discuter avec les professeurs et les administrateurs. Les Etats arabes devraient créer des services sociaux qui auront pour tâche le suivi des enfants qui ont des problèmes familiaux. Il a été prouvé que les enfants qui basculent dans la violence sont ceux qui souffrent de pauvreté ou qui vivent dans des foyers où règne la violence. Mais c'est quoi la violence? La violence est un moyen d'expression réservé uniquement aux faibles et aux ratés. La violence est le langage des malades et des fous. La violence est un comportement non humain. La violence est cette balade chez le monde des malades. En effet, la violence est un comportement étrange à nos mœurs et traditions. Pour nous, l'homme fort est celui qui sait contrôler ses pics de colère. L'homme fort est celui qui ne répond pas aux provocations des envieux. L'homme fort est celui qui ne répond pas aux insultes. L'homme fort est celui qui tolère les erreurs des autres. L'homme fort est celui qui pardonne et qui donne sans attendre des remerciements. L'homme fort est celui qui ouvre son toit au faibles et aux démunis. L'homme fort est celui qui partage son repas avec ses pauvres voisins. L'homme fort est celui qui assiste les malades et qui aime et respecte les habitants des autres bleds. Et oui, le moment est venu pour stopper cette fuite en avant. Le moment est venu pour dire non à cette violence dans les rues, les écoles et les stades. Le moment est venu pour dénoncer toutes les formes de violence. Les professeurs n'ont plus le droit d'user de propos blessants et les élèves devraient faire preuve d'intelligence. Les parents devraient revoir leur calendrier. Les foyers devraient redevenir des salons où on raconte des blagues et où on voit des émissions ou des films. Il est interdit aux parents de fuir ou de se cacher dans les chambres. Le net n'a qu'une heure par jour et la nuit est l'occasion à la famille pour faire la fête. Il faut qu'il ait un climat de confiance. Nos rues devraient avoir des caméras afin que les voleurs chôment un peu et nos écoles devraient redevenir des mosquées où on apprend la science et la bonne parole. Nous savons que les jeunes d'aujourd'hui sont les hommes de demain. Nous savons ce qui se passe chez nos voisins et ce qui se passe chez les Etats arabes. Ce sont les jeunes qui sont en guerre contre leurs frères. C'est le langage des armes qui prime et qui fait chaque jour de nouvelles victimes. Nous avons la chance d'avoir cette paix et nous savons tous que cette dernière n'a pas de prix. Nous avons également la chance de déjouer les plans de ceux qui sont envieux et qui désirent déclencher la guerre de nos jeunes contre nos vieux. Pour finir, nous dirons que la violence n'est qu'une semence qui ne peut avoir un acte de naissance si nous conjuguons nos efforts et que nous demeurons unis au service de notre patrie l'Algérie qui est notre âme et corps.