Les travailleurs de Sonelgaz menacent de provoquer un véritable «black-out» les jours à venir dans le cas où leur tutelle (le ministère de l'Energie) ne prend pas en considération leurs revendications socioprofessionnelles. Réunis hier au siège de l'UGTA à Alger, les travailleurs ont lancé un préavis de grève. Dépassé ce délai, les contestataires, (100.000 selon certaines sources) vont entamer une première grève de trois jours et qui débutera le 10 janvier prochain. Les travailleurs réclament même le départ du ministre de l'Energie, Salah Khebri, l'accusant d'être à l'origine des blocages de l'application de certains accords passés entre la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) et le ministère de tutelle. Il s'agit notamment de «l'accord collectif de rang supérieur N°01-2015», validé pourtant par le conseil d'administration de Sonelgaz, déposé et enregistré au niveau de l'inspection du travail et du tribunal. L'accord en question qui prévoit des «promotions professionnelles» à des travailleurs des 40 filiales de Sonelgaz, a été tout simplement annulé par le ministre, dénoncent les syndicalistes de la FNTIEG qui rappellent que de nombreuses correspondances ont été adressées aux responsables concernés mais sans succès. L'accord prévoit notamment de donner des primes de départ à certains retraités qui ont à leur actif plus de 40 années d'exercice mais aussi prévoit la régularisation de près de 8 000 stagiaires au sein des filiales de Sonelgaz. Cette dernière, confrontée à des problèmes financiers, ne semble plus en mesure de répondre aux doléances des travailleurs à cause de la crise financière qui frappe de plein fouet le Trésor public du fait de la chute des prix du pétrole. L'Etat n'est, selon toute vraisemblance, plus en mesure de jouer au pompier pour éteindre les foyers d'incendie qui commencent à s'allumer ici et là. L'année 2016 promet d'être chaude, au sens propre et au sens figuré.