Il a fallu plus d'une quinzaine d'années pour qu'un ministre de la Culture se rende de nouveau dans la wilaya de Tébessa. En effet, le ministre Azzeddine Mihoubi était en visite dimanche dans une région qu'il a qualifiée de riche en monuments historiques, témoins des époques au cours desquelles différentes civilisations s'étaient succédé. En visite au musée public national, le ministre a insisté pour qu'il soit ouvert sur son environnement et devienne un espace vivant et non pas un cimetière pour objets anciens. Il indiquera qu'il faut lutter contre la contrebande des biens culturels, objets d'une véritable saignée, partie intégrante de la mémoire collective de l'Algérie. Auparavant, A. Mihoubi a inspecté un projet de réalisation d'une annexe de la bibliothèque nationale, au chef-lieu. Un projet culturel qui, selon le ministre, étant situé dans l'espace universitaire, devra être intégré à l'université. D'autre part, il a annoncé une prochaine rencontre des services de son département et avec ceux de l'Intérieur afin d'élaborer une stratégie commune à même de définir un plan de gestion des bibliothèques et centres culturels sis dans les communes, car c'est un problème d'encadrement qui se pose dans ces structures, dira-t-il en substance. Au centre-ville, le ministre a visité certains monuments archéologiques de Tébessa, l'arc de triomphe Caracalla, le temple de Minerve, transformé en musée, la basilique romaine, mais aussi la demeure où a vécu le penseur Malek Bennabi et qui sera restaurée. Notons que le cours Carnot fait l'objet actuellement de travaux d'aménagement et de réhabilitation. D'après diverses sources historiques, Tébessa fut l'antique Theveste, puis Thevise, dont l'appellation provient de Thèbes, la cité égyptienne, ville aux cent portes. En somme, la visite du ministre tombe à point nommé, dans la mesure où le secteur de la culture de la wilaya semble dans le marasme et a besoin d'un programme ambitieux à la dimension d'une région qui tend à devenir une destination d'un tourisme désigné justement tourisme culturel.