Obstruant les trottoirs et la voie publique, la piteuse image des déblais, provenant des aménagements ou, carrément, des constructions d'habitations, semble s'être, désormais, insérée dans le paysage de la contrée côtière d'Aïn El Turck. Selon le constat établi, sur le terrain et les déclarations formulées par un grand nombre de riverains au Quotidien d'Oran', ce malheureux état de fait, qui a pris des proportions démesurées, ces dernières années, va crescendo, au fil des jours. En dépit des mises en demeure, notifiées à l'encontre des contrevenants, ces transgressions continuent, en effet, à défigurer les paysages des localités côtières du chef -lieu, en plus du danger auxquels sont exposés, de ce fait, les automobilistes, les piétons et plus particulièrement, les enfants. Le même constat est relevé, aussi, dans les trois autres municipalités essaimées, à travers cette région. Faisant fi de la règlementation en vigueur, ces contrevenants déversent toutes sortes de débris et autres tas de gravats et de sable, sur les trottoirs et sur la voie publique, sans se soucier des conséquences indésirables, sur le cadre de vie de la population et sur l'environnement. « Nos enfants sont, souvent, obligés d'emprunter la chaussée pour contourner les amas de déblais avec tous les risques d'accidents. Les auteurs de ces infractions devraient être rappelés à l'ordre et verbalisés, conformément à la loi » a fait remarquer un riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé, à l'unanimité, par nos interlocuteurs, qui dénoncent aussi l'accaparement d'espaces de stationnement, par des commerçants. « Ils argumentent, en général, une réservation pour les véhicules de leurs fournisseurs, en installant toutes sortes d'entraves, qui empêchent tout stationnement », a souligné un automobiliste demeurant dans ledit chef-lieu. Les lots de terrains délaissés par leurs propriétaires, également, souvent des années durant, ajoutent une touche noire, supplémentaire, à ce triste tableau. La plupart de ces parcelles se sont transformées en décharge à ciel ouvert où stagnent les eaux pluviales, sources de reproduction de toutes sortes d'insectes et de rongeurs. Ce triste constat se conjugue aussi, avec le squat des trottoirs qui a refait son apparition après une brève accalmie, suite à une opération menée près de 4 ans, auparavant, dans le cadre de la lutte contre l'informel. Cette infraction n'est pas, uniquement, spécifique pour la seule commune d'Aïn El Turck car les 3 autres municipalités de cette contrée, sont, également, confrontées à ce même phénomène. Elle n'a pas, également, épargné les plages de ce littoral, qui sont logées à la même enseigne. En effet, malgré les efforts déployés, notamment, par les autorités locales et associations pour la protection et la sauvegarde de l'environnement, synonyme, spécifiquement pour cette région côtière, de l'offre d'un cadre de séjour agréable, au bord de la mer, pour des millions d'estivants, l'incivisme et sa fratrie continuent, malheureusement, à enlaidir les plages. Toujours est-il que l'installation des panneaux d'interdiction de déversement de déblais, dans certaines zones, comme à titre d'exemple, à la sortie de Hai Bensmir et à proximité de l'ex-décharge communale du village côtier de Cap Falcon, des camions continuent à enfreindre la loi, en déversant toutes sortes de déblais. Il importe de noter qu'à priori l'importance du volet relatif à la préservation de la propreté des plages, ne semble pas, aussi, en toute vraisemblance, être prise en considération par tout un chacun.