Afin de commémorer la Journée nationale des avocats, l'ensemble de l'ordre des avocats de la wilaya de Bouira a été convié à l'auditorium de l'université Akli-Mohand-Oulhadj. Selon la bâtonnière de la wilaya de Bouira, Ouafia Sidhoum, « nous avons préféré devancer la date de la célébration de la Journée nationale des avocats qui devrait s'effectuer le 23 mars, pour aujourd'hui 21 mars, premier jour du printemps que nous espérons sera synonyme de bien-être pour la corporation ». Cette journée a été également très forte en symbolique étant donné qu'elle a été dédiée à l'avocat martyr, M. Ali Boumendjel, qui défendait les nationalistes algériens. Ali Boumendjel, avocat pacifiste, a été arrêté durant la révolution et torturé avant d'être assassiné par les paras du général Massu. D'ailleurs, dans ses mémoires, le sinistre Aussaresses a reconnu que le martyr Ali Boumendjel a été jeté du sixième étage d'un immeuble qui abritait un centre de torture situé à El-Biar, sur les hauteurs de la capitale. « Nous voulons immortaliser sa mémoire et le faire connaître à cette nouvelle génération qui ne connaît rien de notre martyr », a insisté la représentante du bâtonnat de Bouira. A l'occasion, l'éminent docteur en droit et spécialiste en sciences islamiques, M Saïd Bouizri, a été également invité pour animer une conférence-débat sur le « rôle de l'avocat dans la conciliation ». Le conférencier abordera ce thème pour montrer la nécessité pour l'avocat de concilier les conflits avant toute considération pécuniaire. Il avouera entre-temps que même dans l'islam la priorité absolue est donnée à la conciliation, c'est-à-dire l'entente. Selon le développement de l'orateur, l'arrangement est universel chez le musulman et ne se limite pas uniquement à sa tribu, région ou pays, mais au-delà, à toute l'humanité, car la rétribution divine dans la conciliation vaut plus que toute autre considération matérielle ou financière.