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Mohamed Laksaci: Vers l'augmentation de l'allocation touristique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 03 - 2016

Sévèrement critiqué par les députés, toutes obédiences politiques confondues, sur la situation financière du pays et la dépréciation du dinar, le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci, a précisé, dans ses réponses, que la Banque n'est pas, en mesure de changer les lois économiques universelles.
Il a affirmé, dans ses réponses aux députés, hier, à l'APN, que la banque qu'il dirige n'est pas responsable de la dépréciation du dinar, et d'affirmer que le taux de change est soumis à de nombreux facteurs d'influence, notamment macro-économiques. Et de préciser que la Banque d'Algérie est un organisme régulateur, responsable de la régulation des taux de changes, en respectant les engagements internationaux. Il a précisé, en outre, que selon la loi, il ne peut pas avoir un taux de change multiple, sur le marché officiel de change. Autrement dit, la BA n'est, nullement, responsable de la volatilité des cours des changes des principales devises, ni de la dépréciation de la monnaie nationale, par rapport à l'euro et au dollar.
Plus explicite, il a affirmé que « le taux de change concerne toute économie ouverte et nous ne sommes pas une économie fermée ». Il poursuit, en affirmant que « le taux de change effectif réel obéit à des paramètres plus globaux et plus synthétiques, au niveau macro-économique et universel suivis et appliqué par toutes les institutions financières internationales »
Lakcasi a invité les députés à consulter les ouvrages sur la question et aussi les experts financiers et professeurs, pour arriver, eux-mêmes, aux mêmes résultats, qui confirment que les paramètres macro-économiques qui régissent naturellement le taux de change, sont les mêmes, partout, dans le monde. Autrement dit, le taux de change est tributaire des données économiques d'un pays. « Nous connaissons, au jour le jour, le prix du baril du pétrole, et nous connaissons, au jour le jour, nos dépenses. Le taux de change obéit, en fait, à la logique de l'offre et la demande ».
Laksaci a précisé qu'il y a eu une baisse effective de la valeur de la monnaie nationale d'une moyenne de 19,6 %, face au dollar, et ce, de septembre 2014 à 2015, du même mois. Et une baisse effective de la monnaie nationale d'une moyenne de 2,2 % face à l'euro, pour la même période.
Lakcasi a souligné que cette dépréciation ne concerne pas uniquement, notre pays, mais d'autres pays émergents. Il a cité la monnaie russe qui a connu, durant la même période, une baisse de 4,6 % , face au dollar. C'est le cas également pour la monnaie brésilienne, qui a connu une baisse de 27,7 % face au dollar, idem pour le Venezuela dont la monnaie a connu une baisse de 23,5 % face au dollar. Il a, en outre, cité, la dépréciation de la monnaie marocaine et tunisienne de 15 % face au dollar.
Opération de change : révision à la hausse de la marge bénéficiaire
En ce qui concerne, l'ouverture de bureaux de changes, Lakcasi a affirmé, devant les députés, que la Banque d'Algérie n'est pas du tout, contre l'ouverture de ces bureaux. Et de préciser que ce retard est dû au manque d'attractivité de ce genre d'activité. En justifiant cet état de fait, par une réglementation régissant ces bureaux, qui date de 1979, et surtout par une marge bénéficiaire, nullement, attractive qui ne dépasse pas les 1 %. Il confirme ces données, en indiquant, que depuis 1997 la BA a délivré 46 autorisations «6 seulement exercent jusqu'à présent ». Et d'affirmer que 13 ont été remises à la Banque d'Algérie, par leurs bénéficiaires pour cause de non rentabilité et 27 autres ont été retirées, en raison du non démarrage de l'activité. Et pour redynamiser ces opérations, le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé la révision prochaine de la réglementation régissant l'ouverture des bureaux de changes. Et d'affirmer que le Conseil de la monnaie et du crédit a introduit un nouveau règlement, le 6 mars dernier, pour compléter et modifier les directives 07-95 et 13-79 qui régissent cette activité. Il est prévu, selon Mohamed Laksaci, la révision à la hausse de la marge bénéficiaire.
Pour Laksaci, le cadre réglementaire ne suffit pas, car dit-il, la rentabilité dans cette activité reste très faible, en raison du nombre réduit des personnes qui échangent leur monnaie dans ces bureaux, notamment par le nombre réduit des touristes.
Par ailleurs, la Banque d'Algérie se penche sur les modalités d'augmentation des plafonds fixés pour l'allocation ‘voyage' pour le tourisme, études ou soins à l'étranger, de manière à arranger les ménages mais sans permettre des répercussions négatives sur la balance des paiements, a indiqué Laksaci. « Les plafonds fixés pour le droit de change, pour le voyage à l'étranger, sont faibles, actuellement, il y aura des mesures qui vont augmenter ces plafonds pour arranger les ménages, sans pour autant permettre que ces hausses portent préjudice à la balance des paiements du pays », a-t-il affirmé.
Le gouverneur n'a, cependant, pas avancé plus de détails sur les seuils des augmentations envisagées ni sur les délais d'entrée en vigueur de cette mesure. L'instruction 08-97 de 1997 relative au droit de change pour voyage à l'étranger fixe le montant annuel du droit de change pour dépenses liées à des voyages à l'étranger à la contre-valeur, en devises, de 15.000 DA, un seuil qui n'a pas changé depuis près de vingt-ans. Ce montant est de moitié, pour les enfants de moins de 15 ans, portés sur le passeport de l'un des deux parents ou disposant de leur propre passeport. L'augmentation de l'allocation touristique a été réclamée, par beaucoup de députés intervenant, lors des débats.
La BA refinance les banques, à partir d'avril 2016
Le gouverneur d'Algérie a annoncé, devant les députés, que la Banque d'Algérie est en train de préparer un dispositif de refinancement des banques, l'enjeu est d'accompagner l'acte de crédits accordés, au niveau des banques. Il a précisé que la B.A devra reprendre les opérations de refinancement des banques, à partir de mois d'avril 2016. Et d'expliquer cette démarche par le fait qu'il y a eu une contraction de la liquidité, principalement, en 2016, au niveau de nos banques. Et ce, après 14 ans d'excès de liquidités. Pour une meilleure gestion des risques des crédits, la Banque d'Algérie a mis en place la centrale des risques, en septembre 2015, qui intègre les données des crédits à la consommation. Vu l'importance des dépôts de ménages, au niveau des banques, et vu la reprise du crédit à la consommation, « nous pensons que cela va aider à développer l'inclusion financière, notamment en terme d'accès aux services financiers de base, au niveau des banques ». Toute en annonçant l'injection de la liquidité dans l'économie, pour financer des projets d'intérêt collectifs et des PME, Lakcasi a prévenu, tous les acteurs : « ce refinancement ne devrait pas se traduire par des sorties et de contractions des devises. Il ne faudrait pas que cela affecte, négativement, la viabilité de la balance paiement».
Lakcasi rappelle que la BA a, fortement, renforcé le contrôle sur les opérations du commerce extérieur, à travers les agences financières. Il a, également, souligné que pas moins de 160 infractions de change ont été enregistrées, en 2015. Et d'affirmer que les PV de ces infractions ont été transmis à la justice.


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