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Conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien: Ultime espoir pour un Etat palestinien ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 05 - 2016

En refusant une médiation internationale pour un Etat palestinien, le gouvernement israélien risque d'entraîner le monde dans des conflits incessants et des périls terroristes permanents.
Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu oppose un refus catégorique à l'initiative française d'organiser une conférence internationale à Paris sur la reprise des négociations israélo-palestiniennes, prétextant une «ingérence dans une question relevant de la seule responsabilité du gouvernement israélien» et proposant le retour à des négociations bilatérales avec les Palestiniens. En d'autres termes, les dirigeants israéliens soupçonnent l'impartialité de la Communauté internationale dans le règlement de la question palestinienne et lui enlèvent toute responsabilité dans la naissance, la genèse et la persistance de la colonisation de la Palestine historique. Rappel : l'Etat d'Israël a été créé par une décision de la Communauté internationale suite à un vote au Conseil de sécurité de l'ONU en 1947 (résolution 181) qui délimite les frontières du nouvel Etat dans 18% du territoire de la Palestine. A peine quelques semaines après le vote, l'offensive de la jeune armée israélienne sema la mort et la désolation et chassa plus de 700.000 Palestiniens de leurs terres et les spolia. La violence et la colonisation n'ont jamais cessé depuis, en particulier après la guerre de 1967 (guerre des Six-Jours) qui a permis à Israël d'occuper pratiquement toute la Palestine (Ghaza et la Cisjordanie).
Le Conseil de sécurité à voté la résolution 244 qui ordonne à Israël de revenir aux frontières initiales qui lui ont été tracées par ce même Conseil de sécurité en 1947 et attribuant à El Qods ( Jérusalem) un statut sous administration internationale ( lieu des trois grandes religions monothéistes). Du coup, Israël ne peut rejeter et encore moins nier la responsabilité de la Communauté internationale dans la protection des droits légitimes des Palestiniens à un Etat dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est dont les Palestiniens veulent en faire leur capitale politique. Israël est né grâce à la volonté de l'ONU. Nier et mépriser la volonté de l'ONU d'œuvrer pour le droit des Palestiniens à leur Etat dans les frontières de 1967 équivaut à nier la légitimité de sa propre naissance en tant qu'Etat.
Le mépris d'Israël des dizaines de résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU, dont celles qui lui attribuent le statut de membre observateur ; de membre à part entière à l'Unesco (2011) et de la Cour pénale internationale (2015) traduit clairement la volonté d'Israël «d'insubordination» et de négation de la légitimité de l'ONU. Plus grave et dangereux, Israël rejette plus de 40 résolutions du Conseil de sécurité qui ont, rappelons-le, un caractère coercitif (obligatoire à l'application). En conclusion, Israël manifeste une révolte et déclare indirectement la guerre à l'ONU et à la Communauté internationale. Dans ces circonstances, pourquoi la Communauté internationale ferait-elle confiance à Israël lorsqu'il veut limiter les négociations de paix pour l'indépendance de la Palestine avec la seule autorité palestinienne, sans présence de cette Communauté internationale ? Un Etat qui méprise l'ONU et se rebelle contre la légitimité internationale peut-il être juste envers les Palestiniens affaiblis et ne disposant pas de forces capables de résister aux offensives israéliennes ? Du reste, depuis les accords d'Oslo (1993) la Palestine a vu le peu de ses territoires mangés par Israël en particulier par les colonies sauvages et violentes qui se poursuivent à ce jour malgré les appels de la Communauté internationale et les condamnations de l'ONU. C'est pourquoi, l'initiative de la France de vouloir relancer la «processus de paix» sous l'égide de la Communauté internationale (Quartet, Ligue arabe) ne dérange pas en soi Israël, tant il est capable de ne rien changer à sa politique coloniale violente en Palestine.
Ce sont d'autres raison cachées qui motivent son agitation: les bouleversements géostratégiques dans la région du Proche- et Moyen-Orient, notamment le retour de la Russie dans la région et l'instabilité politique des pays arabes voisins et, menace suprême, la «naissance» du trouble et énigmatique supposé Etat islamique, Daech. La Communauté internationale est revenue à une autre sorte de «guerre froide» entre les Occidentaux et la Russie avec un nouvel accélérateur de la guerre qui est le monstre Daech et ce qu'il génère comme périls terroristes sur le reste du monde, y compris sur les pays occidentaux.
Au final, la conférence voulue par la France ( victime récente d'attentat terroristes) la concerne directement. Les Occidentaux, leurs opinions publiques en premier, commencent à faire le lien entre la violence terroriste qui les a frappés et la menace permanente de risques terroristes et l'occupation violente de la Palestine par Israël. Le refus et rejet par Israël d'un Etat palestinien indépendant dans ses frontières de 1967, son obstination dans le soutien aux colonies sauvages, sa politique d'apartheid et la violence contre le peuple civil palestinien alimentent la violence terroriste ailleurs et les rangs de l'Etat islamique Daech. En défiant la Communauté internationale et l'ONU qui ont présidé à sa naissance, Israël risque de l'entraîner dans une instabilité diplomatique permanente générant des conflits et guerres entre Occident et Orient. La nature coloniale d'Israël est l'alibi majeur des partisans de la guerre des civilisations et la guerre des religions.


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