Le tabagisme est la deuxième cause de décès. Il est le premier facteur responsable du cancer des poumons. Quelque 500 nouveaux cas de cancer des poumons sont recensés, annuellement, à travers le territoire de la wilaya d'Oran. Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale antitabac, qui coïncide avec le 31 mai, de chaque année, la direction de la Santé organise depuis avant-hier, une exposition au boulevard Colonel Ben Abderrezak. Des stands ont été érigés par les différents établissements de santé publique, en collaboration avec l'EHU 1er Novembre. Selon le Dr Haci Faiza, chargée de communication à la DSP «cette manifestation est animée par des médecins spécialistes des différents établissements de la santé afin de sensibiliser le large public. Au programme, la distribution des dépliants, des débats sur le tabagisme et ses effets néfastes sur la santé, notamment le cancer des poumons, du larynx, etc.» D'autre part, la direction de la Santé et de la Population d'Oran a instruit tous les établissements de santé d'organiser des portes ouvertes' et des journées de sensibilisation contre ce fléau qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Le but et de prévenir contre les risques liés à la consommation de tabac. D'autre part et selon l'APS qui cite le responsable de l'unité de consultation de sevrage tabagique, relevant de l'EHU, le Dr Mokhtar Bouhada, plus de 250 fumeurs ont été suivis par l'unité, depuis sa création, en 2013. Ce suivi a débouché sur le sevrage total de 40 patients dont 4 femmes, la réduction de consommation chez 158 patients et l'échec avec 55 autres, a-t-on indiqué. Questionné sur ce nombre «réduit de prise en charge», soit 253 fumeurs, en 3 ans, Dr. Bouhada a expliqué qu'il s'agit d'une multi-causalité. L'unité n'était pas connue au cours de la première année de sa création. De plus, les consultations de sevrage tabagique sont programmées, une seule fois par semaine, soit chaque mercredi, et le service de pneumologie ayant d'autres préoccupations et cas à prendre en charge. A tout cela, explique encore le même praticien, s'ajoute le manque de motivation des fumeurs qui s'impatientent parfois trop vite. «Certains quittent la salle d'attente avant même d'entamer la consultation», a-t-il déclaré, notant que les statistiques concernent seulement les patients qui ont bénéficié d'un suivi régulier. Par ailleurs, il a relevé que la grande majorité des patients suivis par l'unité, sont des quadragénaires et quinquagénaires, déplorant le manque de motivation des plus jeunes pour arrêter de fumer. Selon la cellule de communication de l'EHU, les stands de sensibilisation contre le tabagisme dans les APC d'Oran, Bir el Djir et Es-Sénia, dans le cadre des journées de sensibilisation contre le tabagisme, ont connu un grand engouement de la part du public. Auprès de ces stands, animés par des spécialistes de l'EHU (pneumologues, oncologues et ORL), des séances de mesure de souffle et de mesure de taux de monoxyde de carbone dans l'air expiré sont assurées ainsi que des tests psychologiques et autres relatifs à la dépendance nicotinique. Des dizaines de fumeurs, qui ont visité ces stands, ont manifesté leur désir de se rapprocher de l'unité de sevrage tabagique, a-t-on encore relevé.