Les souscripteurs du LPP (logement public promotionnel) à Oran, sont montés au créneau. Dans un regroupement organisé hier matin, devant le siège de la direction régionale de l'Entreprise nationale de Promotion immobilière (ENPI), ces derniers menacent de se désister collectivement, si leurs préoccupations ne sont pas prises en charge. Le prix du mètre carré et la formule de paiement demeurent les deux points que ne cessent de dénoncer les souscripteurs. Selon ces derniers, hier matin, une représentante des protestataires a été reçue par un cadre de l'ENPI qui l'a rassurée affirmant que leurs préoccupations seront transmises au directeur régional et à la tutelle. Les protestataires ont, aussi, demandé une audience avec le directeur régional. En attendant, ils vont adresser une lettre accompagnée d'une pétition, au premier responsable de l'ENPI. Dans cette lettre, les signataires font état de leur « immense déception et grande inquiétude vis-à-vis de l'évolution de ce programme et ce, sur plusieurs points notamment le prix du mètre carré qui ne cesse d'augmenter d'une déclaration à une autre, sans aucun éclaircissement ». selon les souscripteurs «le prix du mètre carré est passé de 80.000 à 96.000 DA, avoisinant celui des promoteurs privés dans certaines régions. Les promoteurs privés proposent des logements entre 95.000 et 100.000 DA, le m2 avec toutes les commodités : parking, aire de jeux, chauffage, climatisation cuisine équipée, entre autres et ce n'est pas le cas pour nos logements dont le prix du mètre carré et bien loin du prix annoncé, lors du lancement de cette formule, alors que l'Etat stipule, clairement, qu'il ne pas faire de bénéfices sur cette formule. C'est ainsi que nous sollicitons les pouvoirs publics afin de bien réétudier ce prix, par localité et par franchise ou exonération de TVA ». Dans leur lettre, les concernés affirment que : «la contrainte de passer par la banque, à défaut de paiement cash ou en espèces, gène énormément les souscripteurs et peut pousser une grande partie au désistement. une formule, sans intérêt, est fortement recommandée et cela soit par paiement selon la formule similaire à l'ADDL , imposant aux souscripteurs de payer par tranches, annuellement, selon les moyens de notre majorité écrasante, soit la formule de crédit à 0% d'intérêt, ou par l'achat du bien à partir de la banque CPA directement, (marché conclu entre ENPI et la banque) ». En plus du prix en hors taxe, le souscripteur aura, également, à supporter d'autres frais liés à la transaction immobilière, comme les honoraires du notaire. Les signataires dénoncent, aussi, la qualité des logements qui selon eux, «ne correspond, en aucun cas, à cette formule «haut standing».