«Le gouvernement sera ferme et luttera contre la fraude parce que quand elle touche le savoir et l'éducation, c'est l'effondrement de toute la société,» a-t-il dit, en prélude à ses propos condamnant, fermement, la fraude qui a entaché l'examen du baccalauréat. Abdelmalek Sellal a avoué, hier, que «la fraude a touché de nombreux secteurs, en Algérie, ces dernières années,» pour affirmer «ceux qui trichent ne sont pas des nôtres» paraphrasant ainsi le prophète (QSSL). «J'insiste sur cela parce qu'aujourd'hui, on a vu une autre fraude, celle-là dans le savoir, la connaissance et l'éducation ; le gouvernement sera ferme, on va combattre le phénomène de la fraude avec force,» a-t-il affirmé. Il estime que «quand la fraude touche le secteur de l'éducation et du savoir, c'est l'effondrement de toute la société, la destruction de la nation et de la sécurité nationale, c'est la déstabilisation de tout le pays, et il n'y aura pas d'avenir». Il a tenu à exprimer «le soutien et la confiance du gouvernement à la ministre de l'Education nationale qui a été à la hauteur» dans sa gestion de l'examen en question. Examen dont certains sujets ont été mis en ligne, avant même qu'ils ne soient distribués, officiellement, aux élèves. Il a fait savoir ainsi, que la ministre de l'Education annoncera aujourd'hui, les décisions qui ont été retenues pour «corriger» cet écart de crédibilité qu'ont fait subir les milieux hostiles aux réformes de Benghebrit, à un examen qui peine déjà depuis de longues années, à couronner intelligemment tout un cursus scolaire. Sans en préciser la date, il fera savoir que des matières du bac Sciences seront refaites. «Certains ont voulu porter atteinte aux réformes du secteur,» a reconnu Sellal, quand il a fait part de l'enquête qui a été ouverte à l'effet de cette fraude honteuse. Une enquête, qui, dit-il, va se poursuivre pour débusquer ceux qui ont été à l'origine de cette fraude. «La justice frappera, avec force, contre tous ceux qui en ont été la cause, nous prendrons les mesures qu'il faut, nous combattrons ce fléau,» assure-t-il. Il soulignera que «le secteur de l'Education nationale poursuivra ses réformes et révisera le fonctionnement de l'Office national des Examens (ONEC), avec toute la fermeté qu'il faut, corrigera les insuffisances à ce niveau, la fraude ne passera pas». Il interroge «comment peut-on faire confiance à un médecin qui a triché ?» Il rappelle que «cette année a été une année ordinaire, sans problèmes, sans grèves, tous les élèves et enseignants ont oublié et dépassé le problème de la aâtaba (le seuil qui départage les programmes scolaires annuels ndlr), mais il y a ceux qui ont voulu toucher aux réformes du système éducatif». Sellal rappelle encore «ce que j'ai dit devant les intellectuels et hommes de culture» et averti que «tout responsable ou employé qui n'assume pas ses responsabilités, dans tout ce qui touche à la stabilité nationale, sera sévèrement sanctionné».