Dans son message à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid, commémorative du double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 août 1956), lu en son nom samedi à Béjaia par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, le président de la République a indiqué que « la marche ambitieuse et prometteuse de l'Algérie indépendante achoppe au terrible choc pétrolier des années 80 et le pays pâtit des mauvais calculs et des fautes de gestion commises, pourtant, par des responsables dont le parcours militantiste était sans faille et les intentions bonnes et irréprochables ». Selon le chef de l'Etat « l'élan révolutionnaire opéré le 20 août 1955 et le Congrès de la Soummam tenu le 20 août 1956 ont mené la Révolution vers le succès et permis au peuple algérien de prendre conscience qu'il pouvait prendre son destin en mains et reconquérir son pouvoir souverain. De la même façon, et après avoir vécu la tragédie nationale, le peuple algérien s'est engagé en un seul homme sur la voie du renouveau national dans un processus auquel je suis fier d'avoir participé depuis 1999. Nous avons, dès lors, décidé de sortir le pays de la spirale du terrorisme et de la destruction pour le mettre sur la voie de la concorde civile et, partant, de la Réconciliation nationale, imprégnés que nous étions de nos valeurs de tolérance et de pardon, ces mêmes valeurs qui avaient catalysé la volonté de notre peuple musulman lorsqu'il a déclenché sa glorieuse guerre de libération en scandant le nom d'Allah Akbar. Fidèles à leurs aïeuls, les enfants de cette chère patrie ont convenu d'un commun accord de faire front uni et de décider, une nouvelle fois, de l'avenir de leur pays ». Pour le président de la République « tout comme le Congrès de la Soummam avait catalysé la Révolution jusqu'à la Victoire et l'Indépendance, nous avons voulu faire de la dernière révision constitutionnelle une assise solide sur laquelle s'établiront désormais les fondements de l'Etat algérien moderne. Notre intention était, également, de moderniser les modes et règles de gouvernance, de démocratie et de liberté pour les adapter à l'incontournable processus de réformes économiques, susceptible d'ouvrir à l'économie nationale de nouvelles perspectives au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulons mettre à l'abri des fluctuations des marchés pétroliers. Pour ce faire, nous nous devons de construire une économie diversifiée et concurrentielle qui soit capable de s'imposer face aux économies d'autres pays à l'ère de la mondialisation. Tel est le combat que vous êtes appelés à mener, Algériennes et Algériens, enfants de notre chère patrie, en mobilisant vos énergies et vos compétences, comme l'ont si bien fait vos aînés après le Congrès de la Soummam jusqu'à ce que le drapeau algérien ait été hissé haut, un certain 5 juillet 1962. Et de conclure « mon plus grand souhait est que ce double anniversaire du 20 août 1955 et du 20 août 1956, puisse offrir à notre peuple l'opportunité de consolider notre effort commun face aux défis qui se posent aujourd'hui, par une plus grande vigilance pour préserver la sécurité de l'Algérie et un travail sérieux et assidu pour construire son économie. En un mot, être à la hauteur des sacrifices de nos chouhada et moudjahidine et poursuivre leur combat pour l'édification de l'Algérie dont ils ont toujours rêvé: une Algérie digne et fière. Vive l'Algérie, Gloire à nos martyrs».