Le président du parti, Ali Benflis, promet, d'ores et déjà, un "livre blanc sur le coup de force constitutionnel du 7 février 2016". Dans un communiqué sanctionnant les travaux d'une réunion ordinaire du bureau politique de "Talaie El-Hourriyet" tenue, hier, sous la présidence d'Ali Benflis, président du parti, il y est dénoncé le "passage en force irréfléchi et irresponsable auquel le régime politique en place a cru devoir recourir pour imposer au pays une révision constitutionnelle controversée, diviseuse et foncièrement inutile". Ce constat sera l'occasion pour cette formation politique de décliner ses griefs. Il est d'abord relevé le fait que la Constitution révisée a introduit "de nouvelles fractures dans la société algérienne ainsi qu'en témoignent abondamment les vastes réactions de doute, de suspicion ou de rejet qu'elle a provoquées au sein des forces politiques et sociales de même qu'au sein des mondes académiques et médiatiques". Le bureau politique du parti de l'ancien Premier ministre Ali Benflis considère que cette révision constitutionnelle, "une vaine tentative à régler les seuls problèmes du régime politique en place et non de ceux du pays", est "le produit illégitime d'institutions elles-mêmes illégitimes". Ce projet constitutionnel traduit, selon les termes du communiqué rendu public hier, "une crise de régime" qui se manifeste, notamment, à travers "un pouvoir personnel vacant" et "l'accaparement du centre de la décision nationale par des forces extraconstitutionnelles". Pour Talaie El-Hourriyet, la Constitution révisée est "celle d'un régime politique finissant". Dans ce cadre, le bureau politique de Talaie El-Hourriyet a fait sienne l'initiative du président du parti, Ali Benflis, qui promet un "livre blanc sur le coup de force constitutionnel du 7 février 2016", qui sera porté à la connaissance de l'opinion publique nationale dès cette semaine, à l'effet de l'informer "des dépassements, des dérives et des desseins inavoués de cette révision constitutionnelle". Par ailleurs, se considérant comme partie prenante dans le cadre du Pôle des forces du changement et de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso), le bureau politique s'est félicité de l'avancement des travaux de préparation et d'organisation de la seconde conférence de l'opposition dont la tenue est prévue le 27 mars prochain. Une occasion de réaffirmer "la disponibilité constante de Talaie El-Hourriyet à apporter sa contribution au succès de cette rencontre dont l'objet est d'élargir et de consolider les rangs de l'opposition nationale autour du projet commun de transition démocratique". Cette formation politique considère, en outre, que "l'aggravation de la crise de régime, l'ampleur de la crise économique, ainsi que les coûts sociaux de cette crise requièrent, de l'opposition nationale, une mise en conformité de sa démarche avec les enjeux induits par la gravité des développements politiques, économiques et sociaux que le pays connaît". On apprend, par ailleurs, que cette réunion a consisté, également, dans la présentation d'un rapport sur les activités du président du parti, Ali Benflis, qui a émis, au cours de cette réunion, ses directives sur des questions organiques. Mohamed-Cherif Lachichi