Se disant inquiets de leur cadre de vie qui se dégrade continuellement, un groupe d'habitants de la partie basse de Bekira, ceux de la cité Berrehal plus particulièrement, a contacté hier notre journal pour étaler les problèmes et les conditions de vie dans lesquels évoluent les riverains de ce quartier qu'ils n'ont pas hésité à qualifier de «quartier oublié». Selon leurs déclarations, «les points noirs» dans leur quartier se résument en une dizaine de chapitres essentiels, parmi lesquels l'aménagement urbain et l'équipement occupent une bonne place. Ils ont estimé que leur quartier n'a jamais bénéficié d'un aménagement quelconque. « En ce qui concerne la route qui traverse le quartier, par exemple, commencent-ils, celle-ci n'a jamais été refaite et le goudron dont elle avait été revêtue il y a plus d'une dizaine d'années a complètement disparu pour laisser la place à une chaussée difficilement carrossable. A tel point que les bus de transport public qui passent par cette route gondolent dangereusement sur une chaussée défoncée et trouée de nids-de-poule et les véhicules menacent de s'effondrer ». Les riverains de la cité Berrehal ont expliqué aussi qu'ils sont confrontés depuis longtemps au phénomène des fuites d'eau potable que la Seaco n'a pas réussi à éliminer. « Il y en a qui sont encore là et coulent depuis maintenant plus de deux ans », ont affirmé les plaignants. Citant le problème de l'éclairage public inexistant, ils ont signalé qu'à l'aube de chaque jour, « les fidèles se déplacent à la mosquée dans l'obscurité totale ». Nos interlocuteurs ont posé aussi le problème de la bibliothèque dont la finition est bloquée depuis bientôt 4 ans, le marché couvert qui a été construit et terminé il y a 3 ans, mais qui demeure toujours fermé. Les espaces verts et les absences de terrains de sport pour une population de 45.000 habitants, les caves de bâtiments qui sont inondées d'eau et dont ni l'Opgi ni l'APC ne s'en soucient, disent-ils. Enfin, ils terminent en signalant l'état dans lequel se trouve Oued Ziad qui descend par le quartier, « transformé en décharge publique », ont-ils affirmé. Et de lancer à l'intention des autorités de la commune de Hamma Bouziane qui administrent leur cité, qu'en soulevant tous ces problèmes ils ne font que réclamer le minimum d'attention de leur part, sachant que leur règlement pourrait se faire de manière progressive. Contacté hier, M. Bentazir Sebti, secrétaire général de la commune de Hamma Bouziane, a soulevé quelques réserves sur les plaintes des habitants de la partie basse de Bekira, notamment en ce qui concerne l'état de la route. Sur ce sujet, le SG a signalé que l'entreprise chargée de la réfection de cette route est sur place et elle travaille pour sa remise en l'état. « Certes, il y a des lenteurs, mais l'essentiel est que le travail à ce niveau a considérablement avancé », a affirmé M. Bentazir. Pour l'éclairage public, il a objecté que les équipes de l'APC sont toujours sur le terrain et le travail avance de ce côté-là aussi. Il reconnaîtra néanmoins des insuffisances dans quelques endroits isolés. Pour l'Oued Ziad, le SG de l'APC a d'abord fait observer qu'une partie de cet oued est située sur le territoire de la commune de Constantine. « Mais quoi qu'il en soit, notre camion est toujours sur la brèche pour débarrasser ce cours d'eau des débris et des ordures jetés par les citoyens dans son lit ». Sur les autres sujets, M.Bentazir fera remarquer que les choses iront en s'améliorant car l'administration de Bekira est sérieusement prise en charge par la commune. « Aux citoyens de faire preuve de patience. Et de civisme surtout », lancera-t-il.