Les habitants de la cité Cnep de Békira n'en reviennent pas de l'état de dégradation avancée de leur lieu de résidence, concernant aussi bien l'hygiène et la voirie que l'assainissement extérieur, l'éclairage public et l'insécurité, sans omettre le gros problème de l'alimentation en eau potable. Ainsi et pour ce qui a trait à l'approvisionnement en eau potable, les citoyens le qualifient des plus aléatoire et en tous les cas insuffisants. «En effet, affirment des habitants de la cité, qui comptent se constituer prochainement en comité de quartier, l'eau potable coule dans nos robinets un jour sur cinq et pendant pas plus d'une heure chaque fois. C'est vous dire le calvaire que nous vivons pour nous approvisionner en quantité suffisante, particulièrement en ces temps de canicule et de mois de jeûne. Il s'agit de répondre aux besoins de la consommation des familles, qui sont plutôt nombreuses à la cité», est-il soutenu. L'autre problème très éprouvant qu'endurent les habitants concerne l'insécurité qui règne dans la cité. «A telle enseigne que, dernièrement, affirment nos interlocuteurs, nous avons été victime d'une expédition de bandes de voyous venues de Oued El-Had qui, à la tombée de la nuit, ont effectué un raid sur les voitures garées dans le parking de la cité en détériorant plusieurs d'entre elles», déplorent-ils. Et d'expliquer que la cause à l'origine de ces violences est une bagarre entre le fils du gardien du parking de la cité de Békira et un jeune du quartier des assaillants. «C'est à croire que nous sommes dans un autre pays, la Colombie et ses violences de gangs en l'occurrence», lancent-ils dépités. Ce climat d'insécurité est encore exacerbé par une défaillance du réseau d'éclairage public, plongeant ainsi le soir venu des pans entiers de la cité dans l'obscurité, ajoutent nos interlocuteurs. De grosses carences dans les réseaux d'assainissement sont également signalées par nos interlocuteurs, qui soulèvent le cas de caves inondées, répandant des odeurs insupportables et rejetant le trop-plein d'eaux usées par des regards à l'extérieur des immeubles. D'autres points sont évoqués, comme l'état lamentable de la voirie, celui tout aussi lamentable de l'hygiène avec des amas de détritus de toutes sortes dès l'entrée de la cité, etc. Contacté, le maire de Hamma Bouziane, M. Filali, qui était en réunion de travail avec un responsable de la Seaco, a été questionné sur la situation. Le responsable de la Seaco, interrogé sur le sujet de l'alimentation en eau, dira que la cité en question est alimentée tous les trois jours et non pas cinq et qu'en tout état de cause, la société est au courant du problème, qui est pris en charge». Le maire, quant à lui, poursuit en signalant qu'une opération de rénovation de tout le réseau d'éclairage public est en négociation actuellement au niveau de la direction de l'urbanisme et va être engagée incessamment. De même que pour la voirie et l'assainissement extérieur, un programme d'amélioration urbaine a été initié dernièrement. Le maire dira en outre : «J'invite ces citoyens à s'approcher des services de la mairie pour signaler les problèmes. Nous sommes ouverts à tout dialogue avec les citoyens de la commune, que j'invite encore une fois à nous signaler toutes leurs préoccupations qui ne manqueront pas d'être discutées et prises en charge», conclura-t-il.