Tout le monde à Guelma pensait qu'avec l'élection d'un nouveau président en la personne de Mohamedatni Amar, un industriel de la région, la situation allait s'arranger au sein de l'ESG par un projet de restructuration de ce vieux club. «Il n'en est rien ! », nous ont déclaré des supporters guelmis qui suivent au jour le jour tout ce qui se déroule dans la maison de l'Escadron noir et dans son environnement immédiat. Nos interlocuteurs nous ont appris que trois joueurs accusés d'indiscipline ont été exclus du club. «Ils sont passés devant le conseil de discipline et ont été rayés de l'effectif. Il s'agit d'un défenseur, un milieu récupérateur et du troisième gardien de but. D'autres joueurs qui ont exigé des salaires mirobolants (30, voire 40 millions de centimes par mois), sont passés devant le conseil de discipline et ont écopé d'un dernier avertissement avant exclusion. Ils ont donc abandonné leurs prétentions et sont rentrés dans les rangs», ont indiqué ces supporters. Nos interlocuteurs nous ont révélé également que la situation conflictuelle laissée en «héritage» par l'ancien président Tarek Meniai pèse actuellement de tout son poids sur le quotidien du club. Ainsi, plusieurs joueurs recrutés par ce dirigeant cet été viennent de l'ester en justice pour leur avoir remis des chèques personnels de garantie qui se sont avérés des chèques en bois. Il convient de préciser aussi que la subvention allouée par l'APC au club au titre de l'année 2016 n'est pas entrée dans les caisses du fait que le compte bancaire du club est toujours bloqué par les anciens créanciers. « Pour ce qui est de l'équipe de football, c'est toujours le marasme, car les joueurs attendent toujours leurs salaires de septembre et octobre. Ils n'ont obtenu que des avances destinées à les faire patienter. Mais leur moral est touché et le cœur n'y est pas», ont-ils ajouté. Toutefois, il est heureux que le prochain match de championnat programmé vendredi prochain, verra l'ESG recevoir l'équipe du Hilal Chelghoum Laid, une équipe qui n'est pas mieux lotie, car se débattant elle aussi dans une crise financière aiguë qui perturbe son parcours, l'obligeant à évoluer avec ses juniors pour tenter de se tirer d'affaire. Il n'empêche que les Guelmis doivent se méfier de cet adversaire qui ne viendra pas à Guelma en touriste. Cependant, ceci doit être considéré comme un simple sursis, sans plus.