Cinq cents nouveaux cas de sida ont été, officiellement, recensés du 1er janvier au 30 septembre 2016, en Algérie, alors que 10.319 cas vivent, déjà, avec le VIH/Sida, selon les statiques de l'année 2015. C'est ce qu'a indiqué Adel Zeddam, directeur d'ONUSIDA Algérie, hier, au Forum d'El Moudjahid. Avec une prévalence de l'infection au VIH à 0,1 % de la population, l'Algérie est considérée par l'Organisation des Nations unies, pour le sida (ONUSIDA) comme un pays qui a été toujours à l'avant-garde en matière de lutte contre le sida. Ceci s'est traduit par la stabilité de la prévalence depuis plusieurs années, selon Zeddam. La directrice régionale d'ONUSIDA de la région Mena, Dr Yamina Chakkar a également, précisé que l'Algérie est le premier pays, dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord, en matière d'accès au traitement, avec la gratuité des soins et des médicaments. Et ce, avec une couverture de traitement atteignant les 90 %. Sachant que la moyenne de couverture, en matière de traitement, tourne autour de 17% et d'une moyenne qui est différenciée d'un pays à un autre, et qui varie entre 12 à 24 %, dans les pays du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Idem, en matière de prévention et de réduction de l'incidence. Elle a tenu à préciser que l'Algérie, le Maroc et le Liban sont parmi les premiers pays de la région qui ont adopté des programmes de prévention, très efficaces, qui visent la diminution de nouveaux cas de sida. L'Algérie a même fixé un objectif d'enregistrer de moins de 500 infections au cours de la période allant de 2016 à 2020. Et ce, pour mettre fin à l'épidémie de Sida, à l'horizon 2030, conformément à l'objectif tracé par la Communauté mondiale. A noter, par ailleurs, que l'Algérie a enregistré moins de 45 décès de personnes atteintes de Sida, en 2015, par rapport à 2014. Pour Adel Zeddam, ces chiffres sont très proches de la réalité, en soulignant tout de même, qu'il y a certaines personnes qui ne connaissent toujours pas leur statut de sérologie, en préconisant de renforcer davantage les campagnes de dépistage et de prévention, pour permettre à ces personnes de bénéficier du traitement et des soins. Et de souligner que l'Algérie n'a aucune entrave institutionnelle, en matière de traitement contre le Sida. «On doit, encore, lutter pour donner un visage humain au VIH/SIDA afin d'arriver à 0 discrimination et 0 stigmatisation». Dr Yamina Chakkar a affirmé que la situation des migrants et des réfugiés dans la région est un facteur aggravant, du fait qu'il n'y a pas de financement pour des programmes de prévention contre le sida, au profit de ces populations. Elle a précisé qu'en 2015, 230.000 personnes vivaient avec le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Et en 2015, on estimait à 21.000 le nombre des nouvelles infections au VIH dans la région. Et d'affirmer que 70 % de personnes atteintes sur les 230.000 qui vivaient avec le Sida sont issues de 3 pays : l'Iran, le Soudan et la Somalie.