La députée Hamrouche Oudjdane du parti du Front des Forces socialistes (FFS) a déclaré hier lors d'une rencontre avec les militants tenue à Constantine que «80% du peuple algérien ne savent pas ce qui se passe dans leur propre pays, parce que ses responsables font tout pour lui cacher la vérité, pour le fourvoyer, malgré lui, dans des débats byzantins». Ceci, a poursuivi la députée, au moment où l'environnement international immédiat du pays place l'Algérie au cœur du foyer de tension créé pour déstabiliser toute la région». C'est pour cela, a-t-elle conclu, que «le pays a besoin d'une unité forte» et de la construction d'un consensus politique national pour faire face aux défis qui l'interpellent ; c'est l'objectif pour lequel milite le FFS. C'est ainsi que l'état-major du vieux parti d'opposition, pour exposer sa vision, son approche de la crise et les solutions qu'il propose pour la dépasser, a fait appel aux grosses cylindrées du FFS. Aussi, de Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire national actuel, à Ali Laskri, membre de la direction, Mohamed Nebbou, ancien secrétaire national, ainsi qu'aux secrétaires fédéraux des plusieurs wilayas, plusieurs responsables sont intervenus hier au palais de la culture Malek Haddad de Constantine en rencontre organisée avec les militants du parti qui sont venus de plusieurs régions du pays. Ils sont montés à la tribune pour développer un discours basé sur la réalisation d'un consensus politique national, seule voie, selon eux, pour sortir de la crise multidimensionnelle dans laquelle se trouve le pays. Et pour tout argument, les intervenants ont fait le parallèle entre le consensus réalisé en 1954 qui a conduit au déclenchement de la lutte armée pour libérer le pays. «Le peuple algérien a besoin aujourd'hui d'une nouvelle prise de conscience pareille à celle qui l'avait soulevé un certain 1er Novembre 1954, et ce pour essayer de construire un consensus national et pour faire face aux défis qui interpellent le pays au niveau intérieur et extérieur». Ils expliquent que, à l'intérieur il y a cette crise multidimensionnelle qui s'est traduite à l'heure présente par une loi de finances qui a la particularité d'être douce pour les classes nanties et très dure pour les classes pauvres, une loi dépourvue de toute vision économique globale, aux contours mal définis et manquant singulièrement d'assurances pour sortir le pays de la crise. M. Bouchafa signifie que son parti s'en lave complètement les mains de cette loi dont il n'a pas participé à l'élaboration, ni au vote. Enfin, des autorités publiques qui évitent de prendre les véritables décisions qui soient à même de répondre aux préoccupations d'un front social en ébullition. «Dans ce climat menaçant, l'Algérie a besoin aujourd'hui d'une unité nationale solide et un front intérieur fort et homogène. Cela ne peut se faire qu'en réalisant un grand consensus politique national qui s'appuie sur une large base populaire, seul garant de son succès. C'est pour cet objectif que milite le FFS, comme il milite pour l'instauration d'un Etat démocratique et social, un Etat où l'éthique est au cœur de sa politique. Des principes généraux auxquels le fondateur du FFS Hocine Aït Ahmed avait consacré toute sa vie. Nous resterons fidèles et engagés envers ces principes», a affirmé en substance M. Abdelmalek Bouchafa, secrétaire national du FFS.