Pour la 2ème année consécutive, une parcelle agricole, sise à la commune de Tafraoui, a bénéficié de l'opération de l'épandage de la boue issue de la station d'épuration des eaux usées d'El Karma, a-t-on appris de la Chambre d'Agriculture d'Oran. «Cette opération rentre dans le cadre d'expérimentation visant à utiliser la boue comme un apport organique ; au sol et en même temps permettre la préservation de l'environnement. L'opération doit être suivie, minutieusement, par certains organismes et institutions dont les services de l'Environnement, de l'Hydraulique, de la Santé ainsi que des instituts spécialisées tel que l'INRAA, les labos de l'Université en plus des services concernés directement (agriculture et SEOR» a ajouté la même source. Cette opération permettra, d'une part, la fertilisation des terres agricoles, par un procédé écologique et, d'autre part, l'élimination de la boue dans un cadre écologique et environnemental. Ce processus entre dans le cadre de l'application de la nouvelle expérience de l'utilisation de la boue extraite de la station de traitement des eaux usées d'El-Kerma, comme engrais, dans le domaine agricole. La direction des Services agricoles a choisi 10 fermes pilotes pour mener cette expérience. Les fermes retenues sont spécialisées dans les grandes cultures, l'olivier et le maïs, entre autres. L'expérience entre dans le cadre d'une convention signée entre la direction des Services agricoles de la wilaya (DSA) et la Société des Eaux et de l'Assainissement d'Oran (SEOR), gestionnaire de la station d'épuration des eaux usées d'El-Kerma, il y a deux années. Une convention qui porte sur l'utilisation de la boue issue de l'épuration des eaux usées, comme engrais chimique, ceci en vue de son épandage, son enfouissement, par des labours, sur les terres agricoles. Cette démarche intervient sur demande de l'Institut national des sols, irrigation et drainage (INSID) pour accélérer l'expérience d'utilisation de la boue (résidus d'eaux traités) comme engrais naturel, car riche en matières organiques et peut donc se substituer aux produits chimiques. L'opération sera suivie sur une période de 3 ans, par les agriculteurs, la Chambre de l'Agriculture, la DSA, la SEOR ainsi que les différents Instituts agricoles, la direction de l'Environnement, de la Santé publique, l'Université des Sciences et de la Technologie Mohammed Boudiaf' (USTO), département de biologie. La filière épandage représente ainsi le débouché le plus pertinent d'un point de vue environnemental (apports d'engrais naturels se substituant aux engrais du commerce et de matière organique nécessaires à l'entretien des sols) et économique (coûts d'épandage plus faibles que l'incinération ou le stockage. D'autre part, pour parer à la pénurie d'eau et mieux gérer les ressources en eau, la 2ème phase du projet pilote d'utilisation des eaux usées de la station d'épuration El Kerma, pour l'irrigation de la plaine de la Mléta, va entrer en service, prochainement. Ainsi et après le lancement de la 2ème phase du projet d'irrigation de la plaine de la Mléta, à partir de la STEP d'El Kerma, une superficie de 6.100 h, sera irriguée, à partir de la station d'épuration d'El Kerma. Quelques fermes pilotes vont bénéficier de cette opération, chapeautée par la direction de Services agricoles, en collaboration avec le Fonds national de Développement de l'investissement agricole (FNDIA). Le but étant de promouvoir le système d'irrigation, économiseurs d'eau, à la parcelle. Les agriculteurs exploitant des coopératives individuelles ou collectives, peuvent bénéficier de cette expérience.