La boue extraite de la station de traitement des eaux usées d'El Kerma (Oran) sera soumise à des analyses en vue de son utilisation comme engrais dans le domaine agricole, a-t-on appris auprès de la Direction des services agricoles. Cette démarche intervient sur demande de l'Institut national des sols, irrigation et drainage (INSID), pour accélérer l'expérience d'utilisation de la boue (résidus d'eaux traités) comme engrais naturels, car riches en matières organiques et peut donc se substituer aux produits chimiques, a indiqué le chef du service organisation de la production et soutien technique à la DSA, M. Zeddam Lahouari. Des premières analyses ont été effectuées, par la Société des eaux et d'assainissement d'Oran (SEOR) en octobre dernier, sur un échantillon de la boue. Ces analyses ont démontré que cette boue contient des effets de mercure, d'où, a ajouté ce responsable, la décision de faire une analyse complémentaire des métaux lourds contenus dans cette boue. Parallèlement, la DSA a demandé aux services compétents de dresser une liste d'infrastructures industrielles dont les eaux usées sont rejetées à la station d'El Kerma pour leur traitement en vue de connaître la source de ce minerai et permettre à la Direction de l'environnement de "prendre les mesures nécessaires et éventuellement concrétiser cette expérience sur le terrain", a-t-il souligné. "Il n'est pas possible d'utiliser comme engrais la boue qui comporte ce genre de minéraux pour éviter de polluer les terres agricoles", a-t-il dit. Plusieurs réunions ont été tenues avec les services concernés et les agriculteurs désirant adhérer à cette première expérience du genre au niveau de la wilaya avant d'effectuer ces analyses. Cette expérience concerne les grandes cultures comme la céréaliculture, la culture fourragère et l'arboriculture.