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Haï Bouâmama: Les branchements illicites au réseau d'électricité font jaser
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 12 - 2016

  Le groupe Sonelgaz dépose, annuellement, en moyenne un millier de plaintes contre les «fraudeurs» qui procèdent à des branchements illicites sur le réseau électrique. Le malheur est que la situation, déjà grave, évolue d'année en année. Dans une lettre adressée, à notre rédaction, les habitants du lieu-dit ‘Coca', à Haï Bouâmma, dénoncent le comportement de certains habitants qui n'ont pas trouvé mieux que d'alimenter illégalement, certains occupants de constriction illicites, en électricité. «Cette situation est à l'origine de plusieurs désagréments, surcharge et coupures de courant. Les équipes de dépannage interviennent régulièrement pour rétablir la situation. Toutefois ces pratiques causent d'énormes dégâts aux abonnés. Certains ont même vu leur appareils électroménagers endommagés». lit-on dans cette correspondance, accompagnée d'une pétition. Ce comportement absurde et irresponsable fait perdre à la société des milliards de dinars, chaque année. Les techniques utilisées par les fraudeurs sont multiples. Ils fixent à leur manière des fils électriques directement sur les câbles des réseaux et s'alimentent gratuitement. Ce qui cause, souvent, des coupures, des chutes de tension et autres problèmes de ce genre.
Des campagnes de sensibilisation sont menées par l'entreprise avec les établissements scolaires, les autorités locales et les comités de quartier sur les dangers que peuvent générer «les manipulations des réseaux électriques, les méfaits de la fraude et ce que dit la loi à ce sujet ». Notons que l'article 350 du code pénal stipule : «Quiconque soustrait frauduleusement quelque chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d'un emprisonnement d'un an au moins et de cinq ans au plus et d'une amende de 5.000 à 20.000 DA. D'autre part, la direction de Sonelgaz lance périodiquement, des opérations de contrôle pour lutter contre les branchements illicites. Des équipes anti-fraude sillonnent toutes les localités de la wilaya. La difficulté de l'entreprise, ici, c'est qu'elle est seule à lutter contre la fraude, puisque les populations ne semblent pas être concernées par la chose. Pourtant, si un client est situé dans le même «réseau» qu'un fraudeur, il est aussi pénalisé. Les fraudeurs, non seulement, prélèvent l'énergie électrique mais ils endommagent, également, les équipements. Ils s'exposent aussi à l'électrocution. La fraude de l'énergie électrique peut mener à des courts-circuits et même provoquer des incendies comme c'est d'ailleurs, souvent, le cas dans les sites déjà cités... S'alimenter, illégalement, en énergie est devenu une activité courante connue par le commun de tous... Les conséquences font que les postes de distribution publics sautent devant le très fort tirage, plongeant, quelquefois, des villages entiers dans le noir. Des actes qui causent à Sonelgaz d'énormes pertes financières. En 2007, le piratage à coûté la vie à trois personnes, à Sidi Chami.

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