En France quand des organisations ou des personnalités propalestiniennes manifestent ou s'expriment pour dénoncer la politique ou les agissements de l'Etat sioniste à l'égard des Palestiniens, elles s'attirent systématiquement les foudres des milieux et des médias qui le soutiennent et fustigées comme cherchant dans un esprit de division de la société française en « important » le conflit israélo-palestinien sur son sol. Mais quand c'est le CRIF ou toutes autres organisations ou associations pro-Etat sioniste défilent dans la rue pour protester contre tout fait jugé par elles allant contre les intérêts d'Israël, ces mêmes milieux n'expriment que compréhension pour les raisons qu'elles ont de manifester. L'on entendrait ou lirait de la part de ces milieux de fielleuses et tendancieuses critiques à l'encontre de pro-palestiniens français qui s'aviseraient de faire bouger la rue alors que Paris abriterait une conférence internationale dont ils estimeraient la finalité desservant la cause du peuple palestinien. A leurs yeux, de pareilles initiatives venant des soutiens de cette cause ne peuvent être que préjudiciables pour la France, son prestige et sa diplomatie et qu'il n'en serait pas de même quand c'est le CRIF ou d'autres organisations pro-israéliennes se mobilisent et rameutent la rue contre celles en lesquelles ils voient une menace pour l'Etat sioniste. Pour les milieux et les médias en question, la défense d'Israël passe avant toute autre considération. Aussi ne fallait-il pas s'attendre qu'ils reprouvent les appels du CRIF contre la tenue à Paris de la conférence internationale sur le Proche-Orient initiée par l'Etat français jugée par lui anti-israélienne et la manifestation de protestation qu'il organise contre elle. Que le CRIF ne s'attire aucune remontrance quand il se mêle de dicter à l'Etat français et à ses responsables politiques l'attitude qu'ils devraient avoir sur le conflit israélo-palestinien est révélateur de l'influence tétanisante qui est la sienne sur ces hauts lieux du pouvoir français. Le constater et encore plus en faire état ou le dénoncer vaut à ceux qui en commettraient l'impardonnable « crime » d'être cloués au pilori de l'indignité en tant qu'antisémites voués à vouloir la perte du peuple juif. Le CRIF est le cheval de Troie de l'Etat sioniste en France, rôle qu'il assume en jouant avec cynisme sur la mauvaise conscience qu'il est parvenu à inculquer à des pans de la société française en leur ressassant en toute circonstance la « responsabilité » de la France dans les malheurs des juifs, qu'ils soient français ou d'ailleurs. Il enfonce le clou même si la cause qu'il défend, celle de l'Etat sioniste occupant et brimant le peuple palestinien, le disqualifie en le révélant non pas en tant que représentant de la communauté juive française mais en tant qu'instrument d'influence de cet Etat s'étant arrogé le droit d'ingérence dans la politique étrangère de la France. Ce dont il ne se prive pas et de la plus arrogante et comminatoire façon qui soit dont il résulte pour lui et l'Etat sioniste auquel il est dévoué que la France n'ose jamais dire son fait à celui-ci, même quand il outrepasse l'acceptable pour elle en tant que patrie des droits de l'homme et des peuples.