Les services agricoles de la wilaya d'Aïn-Temouchent continuent de multiplier les campagnes de sensibilisation des éleveurs sur les techniques modernes d'élevage. Le but recherché est de les interpeller sur l'importance stratégique des nouvelles techniques d'amélioration génétique en premier plan, l'insémination artificielle (IA). C'est une biotechnologie de reproduction la plus largement utilisée dans le monde. L'IA reste aujourd'hui l'outil le plus couramment utilisé pour féconder certains animaux comme les chevaux ou les vaches. A moindre coût, les éleveurs peuvent ainsi inclure dans leur cheptel le génome d'individus jugés performants, mais aussi pour l'éradication des maladies, plus particulièrement, les maladies sexuellement transmissibles (MST). Cette technique consiste à repérer une vache répondant à de très hauts critères de qualité qui peut recevoir des hormones donnant lieu à une ovulation multiple. Ces ovules sont ensuite transférés à des vaches de souche inférieure dans le but de leur faire produire de meilleurs veaux. Ce procédé constitue un des moyens les plus rapides pour améliorer le potentiel génétique de production du troupeau. L'insémination artificielle était à l'origine de la création des races animales les plus réputées dans le monde et constitue, aujourd'hui, l'une des grandes innovations du monde agricole dont les effets en élevage ont été comparables à ceux du tracteur pour l'agriculture. Les avantages de cette technique sont multiples. Les plus importants sont la diffusion rapide dans le temps et dans l'espace du progrès génétique, la découverte rapide de géniteurs ayant de très hautes performances génétiques grâce au testage sur descendance qui exige l'utilisation de l'insémination artificielle ainsi que la possibilité pour l'éleveur du choix des caractéristiques du taureau qu'il désire utiliser en fonction du type de son élevage et l'option de production animale à développer, explique-t-on. Dans la wilaya d'Aïn-Temouchent, l'intéressement des éleveurs à l'insémination artificielle connaît un seuil appréciable. En 2016, la production du lait a atteint 60 millions de litres (dont 24 millions collectés), largement en hausse par rapport aux années précédentes.