L'agression sauvage d'un homme armé d'une machette qui s'est attaqué à cinq militaires français aguerris, sur le qui-vive, eux vraiment lourdement armés, en faction au Carrousel du Louvre vient rappeler la menace terroriste qui pèse sur les capitales mondiales. Et comme pour signer son acte barbare, cette attaque terroriste, selon le Premier ministre Cazeneuve, est estampillée «Allah Akbar», comme confirmé par le préfet de police de Paris. Le terroriste, cinq balles dans le corps, ne voulait visiblement pas mettre dans l'embarras les autorités françaises ni les faire travailler davantage. De la France donc nous est venue la réponse au Québec, comme toujours. Une agression d'un homme dont les raisons restent obscures, plus proche d'un forcené ou d'un déséquilibré mental que d'un soldat d'El Baghdadi, pour effacer la tuerie de la mosquée de Sainte Foy. C'en est risible si l'hypocrisie de l'Occident et la compromission des Arabes n'empaquetaient toute cette comédie dans un linceul pour religion. Les réactions ont été promptes, rapides, stigmatisantes, soulignant la bravoure de cinq gâchettes devant une machette ambulante. A commencer par Trump, le président qui tweete plus vite que son ombre, qui a réagi sur son compte indiquant qu'«un nouveau terroriste islamique radical vient d'attaquer le musée du Louvre à Paris», pour les précisions on repassera connaissant l'à-peu-près du nouveau locataire de la Maison Blanche. Mais la récupération est là. Trump saute sur l'occasion comme il l'avait fait avec l'attentat de Noël de Berlin pour justifier sa politique migratoire. Si ce genre d'attentat sert d'alibi à une politique de frappe et de sape de l'image de l'islam, alimentant l'islamophobie à satiété, il a aussi une fonction interne puisqu'il rassure les Français à l'approche de la présidentielle. La maire de Paris, Hidalgo, affirme que «dans un contexte de menace terroriste qui pèse sur toutes les métropoles dans le monde, nous avons pu constater ici l'efficacité et la pertinence des dispositifs de sécurité mis en place à Paris». Rien à ajouter. Cet incident du Louvre, puisque c'est de ça dont il s'agit, est une piqûre de rappel aux Français sur la persistance de la menace terroriste islamiste qui justifie la prolongation de l'état d'urgence en France jusqu'à juillet 2017.