Au sixième jour de la grève de faim observée, depuis mardi, par les étudiants en médecine dentaire, de la faculté de médecine d'Oran, l'état de santé de l'un des grévistes s'est détérioré. Celui-ci a été évacué aux services des urgences du CHU d'Oran où il a été gardé sous surveillance médicale. Ils sont au total, cinq grévistes à avoir été évacués, depuis jeudi aux urgences et deux d'entre eux sont toujours gardés au CHUO, a indiqué hier, le délégué des étudiants grévistes. Les concernés souffrent de glycémie, de malaises cardiaques et d'hypertension. En affichant leur colère, le collectif semble décidé à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Lors d'un rassemblement observé, hier, devant le siège de la faculté de médecine, les étudiants en médecine dentaire, soutenus par leurs collègues des universités Oran 2 et Oran 1, maintiennent la pression en l'absence d'une réponse concrète à leurs doléances. Ils étaient plus d'une centaine à brandir des banderoles dans lesquelles ils appelaient le ministre de la Santé à se pencher, sérieusement, sur leurs revendications. «On préfère une année blanche qu'un avenir noir», lance le délégué. Dans une déclaration à la presse, le représentant des grévistes précise que le mouvement de contestation se poursuit y compris pour la grève de faim. «Nous demandons plus d'humanité de la part des décideurs, nous avons sollicité la tutelle pour une réunion, aucune réponse ne nous a été donnée» a ajouté notre interlocuteur. Ce rassemblement a été suivi d'une marche où les blouses blanches soutenus par d'autres étudiants en pharmacie, ceux de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle, entre autres, ont dénoncé le mutisme des responsables à prendre en considération leurs préoccupations qui s'articulent autour de la revalorisation de leur statut et la grille de salaire, au sein de la Fonction publique. Ils exigent une classification des docteurs en médecine dentaire dans la catégorie 16 au lieu de 13 comme promu par le ministère de la Santé. Il s'agit, en fait, d'un mouvement national qui ébranle, depuis novembre dernier, les départements de médecine dentaire, à travers le territoire national. La genèse de cette affaire remonte, en fait, à l'année universitaire 2011/2012 suite à la décision de la tutelle de revoir le cursus des études de médecine dentaire qui est passé de cinq à six ans, avec pour diplôme Docteur en Médecine dentaire. Le cursus des études a été divisé en deux cycles ainsi que d'un stage interné : Un cycle pré-clinique de trois ans (1re, 2ème et 3ème années), un deuxième cycle clinique de deux ans (4ème et 5ème années) : dont les cours et les T.P sont assurés dans les cliniques dentaires et enfin un internat (6ème année). Les stages dentaires se déroulent dans les services des cliniques et le stage en soins infirmiers se déroule au service du Pavillon des Urgences des CHU. Les étudiants en médecine dentaire n'avaient pas contesté en 2011, le nouveau cursus vu qu'ils espéraient bénéficier d'une classification à l'échelon 16, au lieu de 13, au sein de la Fonction publique, mais six ans après rien n'a été fait pour revoir le statut et la grille salariale des dentistes.