Fallait-il en arriver là ? Une réaction quelque peu tardive, créant du coup une situation de cacophonie dans certaines institutions concernées par la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole. Et afin de sortir de cette impasse, très vite propagée dans l'opinion publique, appelons-la rumeur pour des visées inavouées, dit-on, une campagne de vaccination destinée aux élèves des établissements éducatifs qui aurait pu se dérouler en toute quiétude, le plus normalement du monde, d'après le DSP de la wilaya de Tébessa, M. Mounji Meskouri, sauf que les aléas non prévus ont eu des effets négatifs sur l'opération, un aveu que le même responsable l'a indiqué selon les chiffres, 22.000 enfants (21,19%) vaccinés en trois jours sur les 131.000 doses de vaccin mobilisées, par les services de la santé. Le directeur de la santé met en cause certains chefs d'établissement scolaire, lorsque ceux-là ont pris la décision d'interférer dans l'opération à leur niveau. Tout en expliquant la nécessité absolue de la campagne de vaccination contre deux maladies virales aux conséquences parfois graves, cela étant énoncé dans les recommandations de l'OMS, seule référence en la matière dès qu'il s'agit d'un problème de santé publique, ajoutent les praticiens présents, au cours de ce point de presse. Les médecins argumentent que la vaccination contre la rougeole et la rubéole a pour objectif la rupture de la chaîne de transmission et de propagation des maladies en question, autrement dit le renforcement de l'immunité naturelle du sujet et que la vaccination ne pourrait être efficace à 100% que celle-ci soit exécutée à son terme. Un programme de vaccination certifié par l'OMS et utilisé depuis 20 ans, seule prévention apte à éradiquer ces maladies cause de pathologies infectieuses, une campagne de vaccination collective sans contrainte. De toute manière et même si cette réaction des pouvoirs publics semble rater son timing, en ce qui concerne le module de la communication, il est à signaler qu'ils sont décidés d'aller dans ladite campagne jusqu'à sa conclusion ne serait-ce que pour une question d'engagement ou comment faire revenir certains, et ils sont nombreux parmi les récalcitrants, par ignorance et méconnaissance d'un sujet scientifique qui aurait dû mobiliser plus de moyens pour enlever toute équivoque.