Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a déclaré en marge du lancement d'un jumelage entre l'Algérie et l'Union européenne pour développer l'innovation industrielle en Algérie, que le cahier des charges sur la sous-traitance automobile a été finalisé et soumis au gouvernement. Selon le ministre, la sous-traitance a désormais un «appui réglementaire concret» qui prend en charge ce créneau créateur de richesse et de valeur ajoutée dans le cadre de la nouvelle loi d'orientation sur la petite et moyenne entreprises, adoptée récemment par le Parlement. «Dans ce cadre, nous avons demandé à nos partenaires (Renault, Volkswagen et autres constructeurs automobiles) de s'inscrire et de s'impliquer dans cette politique de sous-traitance pour développer ces métiers», a précisé M. Bouchouareb. «Nous avons ouvert notre marché à nos partenaires. En contrepartie, nous demanderons des parts de marché pour les pièces (de rechange) que nous fabriquerons». M. Bouchouareb a rappelé, à cette occasion, que l'industrie automobile en Algérie a amorcé des progrès «malgré quelques problèmes et difficultés qu'elle rencontre». Par ailleurs, interrogé sur un éventuel impact de l'introduction des licences d'importation sur l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE, M. Bouchouareb affirme que cette procédure n'impactera pas cet accord, car elle intervient dans une conjoncture spéciale, marquée par une situation économique difficile pour le pays. «Chaque pays qui fait face à des difficultés financières revoit ses priorités», a-t-il déclaré en précisant que l'Algérie n'a entrepris «aucune démarche qui soit en contradiction avec les clauses de l'accord d'association avec l'Union européenne».