Le terrorisme routier continue de faire des victimes et d'endeuiller des familles entières. Les deux premières semaines de ce mois de Ramadhan ont été particulièrement sanglantes à Oran. Selon un bilan communiqué par le premier responsable de l'unité principale de la direction de la Protection civile, «la série macabre continue avec pas moins de 143 accidents de la circulation enregistrés à Oran durant les deux premières semaines de ce mois sacré. Ces sinistres ont fait sept morts et ont causé des blessures à 154 personnes». Malgré les mesures répressives et les campagnes de prévention routière, les accidents de la circulation sont plus fréquents et plus violents durant ce mois sacré. La vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect des règles de sécurité routière, les manœuvres dangereuses et autres pertes de contrôle sont les principales causes recensées. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d'un peu plus de 20% au mois de Ramadhan. A cet effet, les services de la Protection civile invitent les automobilistes à être très vigilants sur les routes en limitant la vitesse, notamment à partir de 16 h, dans un souci de préserver les vies humaines. C'est en fin d'après-midi que l'état de santé physique (baisse de la glycémie), mais aussi moral (nervosité) du conducteur arrive au point extrême. Le conducteur sent alors ses forces le lâcher d'un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent. Il faut ajouter à cette baisse de vigilance, un état de somnolence et d'irritabilité dû au sevrage en matière d'excitants, surtout la cigarette et le café auxquels une bonne partie des conducteurs est dépendante. Le conducteur n'a qu'une chose en tête : arriver le plus tôt possible à destination pour prendre son «f'tour» à l'heure, qu'importe la vitesse et les panneaux de signalisation ou encore ces vies dont on a la responsabilité.