«Incha'Allah, au Ramadan de l'année prochaine, nous viendrons ici pour passer des moments de détente et de loisirs», a déclaré jeudi M. Kamel Abbas, wali de Constantine, en parlant du parc citadin du Bardo et en réponse à la question des journalistes de savoir quand ce projet sera terminé. Le wali qui y a effectué jeudi une visite d'inspection dans cet endroit, semblait plutôt préoccupé par le traitement technique du glissement de terrain qui s'est produit en aval du parc. Et dans ce cadre, le wali a préconisé deux mesures : la première concerne directement la zone de glissement en ce sens que la proposition qui a été faite à ce sujet par le bureau d'étude a été jugée un peu trop chère. Et pour cause, le wali fera remarquer que, une fois réalisée, cette proposition va coûter plus de 7 milliards de centimes qui viendront s'ajouter au coût global du projet. «Elle a donc été laissée de côté, a dit le wali, et nous avons décidé de prendre en charge le glissement par des mesures d'urgence. Comme ça, le bureau d'étude aura largement le temps de finaliser une solution définitive, mais sûre». La seconde mesure consiste à supprimer le parking à étage au niveau du sous-sol qui est situé juste devant la porte d'entrée du parc. «Le parc ne doit pas assumer cette fonction. Ce n'est pas sa vocation», a expliqué le chef de l'exécutif de la wilaya. Celui-ci ajouta que la réalisation d'un parking au sous-sol signifie creuser davantage et risquer de provoquer un glissement plus grave qui influerait sur la route du Bardo et les bâtiments situés au-dessus. Aussi, il a été demandé au bureau d'études algéro-italien qui mène les travaux de faire un accès mécanique et de marquer le portail d'entrée avec des motifs. De prévoir également des boutiques d'artisanat le long de la route menant à la porte d'entrée. Enfin, il a été préconisé de revoir les escaliers qui donnent vers la place Krikri afin de faire jonction avec la ville. Pour le théâtre de plein air, le projet a été augmenté de 300 places et de 700 il est passé à 1000 places. A ce niveau, M. Abbas a constaté que les travaux de terrassement et les gros œuvres sont déjà entamés et il a demandé à l'entreprise et au bureau d'études de revoir à la baisse la masse de béton qui y est injectée afin d'éliminer tout le béton et les voiles inutiles et rationaliser la dépense. Et à ce propos, le wali a estimé à 4 milliards de dinars le budget initial du projet global. «Mais nous allons optimiser la dépense et faire en sorte qu'elle n'atteigne pas cette somme considérable». «D'autre part, a révélé le wali, nous avons constaté que l'entreprise de réalisation n'avait pas été payée pour les travaux qu'elle a effectués et nous avons pris des mesures pour qu'elle le soit dans peu de temps». Interrogé sur divers projets en cours, le wali de Constantine dira à propos du calibrage de Oued Rhumel actuellement bloqué, que les trois familles dont les demeures situées sur le parcours et qui empêchent les travaux de se poursuivre seront évacuées ce dimanche. Et de la sorte, la société sud-coréenne qui réalise le projet pourra continuer les travaux dont la réception définitive est prévue dans trois mois. A une autre question sur le projet d'aménagement du chemin des touristes, M. Abbas a répondu en disant : «Nous avons demandé au bureau d'études de faire une étude approfondie afin d'éliminer tout risque d'éboulement de blocs de pierres qui se détacheraient du rocher traversé par le Rhumel. Quant aux travaux de confortement du pont géant Salah Bey menés par l'entreprise brésilienne qui a réalisé cet ouvrage, le wali a affirmé que cette entreprise est en train de mener des travaux au niveau souterrain pour réaliser le projet de drainage des eaux souterraines qui coulent sous la colline du Chalet des pins. « Le projet n'a pas connu de blocage pour des raisons financières, comme on le prétend, a-t-il affirmé. Seulement, nous menons actuellement des négociations avec cette entreprise uniquement au niveau des clauses contractuelles».