La grève des opérateurs privés chargés de la collecte des ordures ménagères commence à se répercuter négativement sur plusieurs quartiers et localités de la commune de Sidi-Chahmi. Les habitants de Chteibo, St Rémy et Labiod ont lancé hier un appel aux autorités de la wilaya pour se pencher sérieusement sur ce problème qui pénalise des milliers de personnes. Selon les habitants de St Rémy qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, cela fait plus de trois jours que les ordures s'entassent dans plusieurs quartiers et cela se répercute négativement sur la santé des habitants notamment en cette période de fortes chaleurs. «Pour le chef-lieu de commune, le problème ne se pose pas car la collecte est prise en charge par la commune mais pour les autres localités nous dépendons entièrement des opérateurs privés conventionnés avec l'APC», assure cet habitant qui lance un appel pressant aux responsables de la wilaya pour trouver une solution au problème des grévistes. De leur côté, les grévistes assurent qu'ils ne reprendront le travail qu'une fois leurs revendications satisfaites. Plus d'une trentaine d'acquéreurs de camions-poubelles dans le cadre de l'ANSEJ et la CNAC, chargés de la collecte dans la commune de Sidi-Chahmi entament depuis plusieurs jours une grève illimitée pour inciter les responsables à se pencher sérieusement sur leur cas. Les protestataires ont décidé de parquer leur camions le long de la rue qui va vers la mairie et de suspendre la collecte des ordures ménagères. Ils ont décidé de recourir à la grève pour revendiquer le paiement de plusieurs mois de retard. La grève a été l'origine de l'accumulation des déchets ménagers dans plusieurs localités dépendant de la commune. Il faut noter que ces jeunes ne sont pas à leur première action. L'an dernier, ces mêmes opérateurs avaient organisé un sit-in devant l'APC et observé une grève de plusieurs jours pour dénoncer le non renouvellement de leurs contrats. Un «chômage forcé» de plus de quatre mois. Les protestataires avaient motivé leur action par le fait qu'ils étaient liés à la commune de Sidi-Chahmi par une convention pour le ramassage des ordures ménagères pour une durée de cinq années avant d'être surpris par l'annulation de cette convention et l'annonce du lancement d'une soumission ouverte. Ce qui est encore pire pour eux est que la commune de Sidi-Chahmi avait décidé de revoir à la baisse les sites de ramassage. «Au départ, la trentaine de camions étaient répartis sur 32 sites de ramassage, avant que la commune ne décide d'en réduire le nombre à 20, pénalisant ainsi les jeunes promoteurs», indique l'un des grévistes. Les protestataires font remarquer que, conformément aux clauses du cahier des charges, les jeunes de Sidi-Chahmi ne peuvent postuler à d'éventuelles conventions dans d'autres communes. «Nous sommes les enfants de Sidi-Chahmi et, en tant que tels, nous revendiquons le droit de travailler dans notre commune. Nous demandons surtout aux responsables concernés de régler définitivement ce problème et de maintenir le nombre des sites de ramassage à 32», avaient-ils souligné.