La majorité des joueurs n'ont pas trouvé de compromis avec la direction. De son côté, l'entraîneur Khezzar n'est pas convaincu par les conditions de travail avant la reprise en raison de la non régularisation financière des joueurs. A titre d'exemple, Mebarki n'a pas trouvé d'accord avec la direction après avoir exigé la totalité de son dû. Attafen et Naâs Mohamed songent à partir. Maâmar Youcef aurait récupéré, selon notre source, sa lettre de libération et se dirige, sauf imprévu, vers le MOB. Pour sa part, Meddahi a préféré mettre le cap sur le DRBT. On vient d'apprendre également que les deux attaquants Soltani et Baouche auraient exigé leurs papiers au moment où les Rabti et Samir Chaouchi, Toutaoui, un enfant du club, et Touili (transfuge de l'OM) ont été libérés. En parallèle, et contre toute attente, le président de l'ASO Abdelkrim Medouar prend tout le monde à contrepied pour aller recruter de l'Est du pays, en engageant Benhamla (ex-USB et OM), Belhaoua (CAB), Dakhia (MOC) et Arab (NC Magra), en attendant avec le rachat de la libération de Keddad (CRB). Telle est la situation qui prévaut actuellement à l'ASO. A Chlef, nombreux sont ceux qui se demandent à quel jeu joue Medouar. Les inconditionnels du grand club de l'Ouarsenis n'ont pas compris la politique de la direction vis-à-vis des enfants du club qui sont poussés d'une manière ou d'une autre vers la porte de sortie. De l'avis de tous les observateurs, cette démarche de l'actuelle direction risque d'être préjudiciable, étant donné que l'ASO a été toujours un vivier de grands talents et dont d'autres clubs bénéficient bien volontiers. Les fans chélifiens, qui ont boycotté leur équipe la saison écoulée, se demandent pourquoi les joueurs du cru sont négligés. Au fait, pourquoi Medouar et ses proches collaborateurs préfèrent des joueurs aux contrats juteux aux enfants du club ? Seul ce dernier, en tant que seul et grand décideur du club, détient la réponse. Cette politique du deux poids deux mesures a suscité la colère de certains joueurs qui sont allés monnayer leur talent ailleurs. A titre d'exemple, Nasri (USMAn) a trop attendu et a fini par opter pour le MCEE. En tout cas, c'est l'inquiétude qui règne chez le public chélifien. Tout le monde suit avec un intérêt particulier la réaction des anciens joueurs qui menacent de déposer leurs contrats à la CRL, ce qui mettrait le club dans une véritable impasse avec cette interdiction de recrutement comme stipulé par la réglementation en vigueur. Par ailleurs, le coach Khezzar ne semble pas chaud pour poursuivre une mission que l'on peut qualifier de suicidaire avec des joueurs perturbés par leurs dus et compte tenu de l'incapacité de Medouar à trouver les solutions nécessaires. En somme, l'été s'annonce chaud à Chlef où tout le monde affirme que l'heure des changements a sonné afin de permettre à l'ASO de retrouver sa notoriété. Toujours est-il que c'est le flou total avec la décision de la direction de refuser de libérer certains cadres et l'acharnement de ces derniers qui exigent le paiement de leurs arriérés. En somme, l'avenir de l'ASO n'est guère assuré avec de tels dysfonctionnements dans la gestion et le club risque de signer un long bail avec l'antichambre de l'élite. Car, il y a des signes qui ne trompent pas. En football surtout lorsque les clubs sont otages de certains intérêts personnels.