La CIA qui est en charge de la déstabilisation du régime bolivariste au Venezuela a échafaudé un plan dont les séquences qui sont discernables démontrent qu'elle veut rééditer dans ce pays un scénario à la syrienne. Tout comme en Syrie, l'institution subversive américaine a en effet d'abord suscité une opposition intérieure à Maduro et à son régime qu'elle a parée des qualificatifs de « modérée » et de « démocratique » dont les revendications sont conformes aux attentes du peuple vénézuélien. Elle l'a ensuite encouragée à durcir sa contestation du pouvoir bolivariste qu'elle a traduit par le recours à la violence dans ses manifestations anti-Maduro. Laquelle violence est systématiquement imputée aux forces de l'ordre fidèles au président vénézuélien, lequel se voit ainsi accusé d'être responsable d'une sanglante répression contre ses opposants et présenté comme un « dictature » déterminé à massacrer son peuple pour rester au pouvoir. Parallèlement, l'administration américaine a décrété contre le Venezuela et certains responsables clefs du régime une batterie de sanctions par laquelle elle a attendu leur retournement contre le président Maduro et la révolution bolivariste. L'ingérence américaine s'exerçant de cette façon n'ayant pas atteint l'objectif voulu par Washington à savoir le délitement et la chute du régime vénézuélien, la CIA tente désormais de susciter une rébellion armée dont les Etats-Unis se prévaudront pour intervenir militairement dans le pays. L'assaut avorté récemment contre une caserne de l'armée vénézuélienne par un groupe d'hommes armés indique que cette option a bel et bien été arrêtée par Washington et l'opposition vénézuélienne incitée à en créer dans le pays le climat qui servirait de prétexte à son lancement. Le scénario à la syrienne pour le Venezuela pour l'exécution duquel s'active la subversive CIA prévoit tout comme cela s'est produit dans le cas qui l'a inspiré, la mise en place d'une coalition internationale sous commandement états-unien à laquelle prendraient part les Etats voisins du Venezuela ayant en exécration la révolution bolivariste et rien à refuser au puissant voisin nord-américain qui n'a pas été pour peu dans l'arrivée au pouvoir chez eux de régimes oligarchiques et corrompus qu'effraye la contagion par cette révolution. Ce front belliciste anti-bolivariste à l'étranger a déjà pris corps, de l'aveu même du directeur de la CIA qui a déclaré en avoir discuté la constitution avec les plus hauts responsables d'au moins trois pays latino-américains qui sont le Brésil, la Colombie et l'Argentine. Au moins deux des chefs d'Etat de ces pays, le Brésilien et l'Argentin, sont réputés avoir été d'actifs relais agissants de la centrale américaine de renseignement et totalement soumis à son influence. Face à ces menées qui préfigurent la menace publiquement proférée vendredi par Donald Trump d'une intervention militaire contre Maduro et son régime, il ne fait aucun doute que la crise vénézuélienne va se radicaliser avec le risque de se transformer en un conflit qui embraserait certes le pays mais à coup sûr le continent latino-américain où la révolution bolivariste n'est pas aussi isolée et rejetée que le prétendent ses détracteurs. Ses développements font en tout cas apparaître que l'Amérique de Donald Trump a renoué avec la tentation de traiter ses voisins latinos comme des vassaux qui ne doivent considérer de bonne politique que celle qu'elle leur dicte.