Le président du Venezuela Une terrible pression s'exerce contre ce pays. Médias mensonges, désinformation, attaques en règle et opérations de déstabilisation sciemment orchestrées et téléguidées par la CIA. Les 545 membres de l'Assemblée constituante vénézuélienne ont prêté serment hier, devant le président socialiste Nicolas Maduro. Le début des travaux de la Constituante, élue dimanche dernier, est attendu aujourd'hui, jeudi. Selon les autorités, plus de 8 millions d'électeurs, soit 41,5% du corps électoral, ont participé à l'élection de dimanche. Plus que les 7,6 millions de voix réunies par l'opposition le 16 juillet, lors d'un référendum contre le projet de Constituante. La nouvelle assemblée proposera des modifications à la Constitution actuelle. Ces changements seront votés maintenant que ces résultats viendront conforter la grande majorité qui compose le gouvernement social-démocrate dirigé par le président Maduro. L'installation de cette assemblée se déroule dans un contexte international très hostile à la République vénézuélienne. Une terrible pression s'exerce contre ce pays. Médias mensonges, désinformation, attaques en règle et opérations de déstabilisation sciemment orchestrées par les médias occidentaux contre le Venezuela économiquement affaibli du fait de la chute des prix du pétrole. Pour les autorités vénézuéliennes, il s'agit incontestablement d'une campagne téléguidée par les Américains et plus précisément par la CIA. Face à cette campagne d'intimidation visant à faire avorter le scrutin, le président Maduro, a eu à s'exprimer sans ambiguïté. quelques jours avant la tenue du scrutin (dimanche 30 juillet Ndlr), il a déclaré que ce rendez-vous «sera un jour de l'histoire, de la Patrie, d'indépendance nationale et de rébellion. Il a souligné que l'Etat consacre sa vie à un travail productif, pour faire avancer le pays dans la résolution de problèmes». D'autre part, il a dit qu'il y a une campagne pour générer de la peur, très similaire à celle imposée en 1998, «Donald Trump et la CIA croient que en nous menaçant, nous allons avoir peur et les gens ne vont pas sortir le dimanche 30 juillet. Je ne renonce pas, je ne vais pas avoir peur, au contraire, j'irai voter avec plus de courage le dimanche 30 Juillet». En réplique à ces pressions, la République Bolivarienne du Venezuela a récusé catégoriquement les déclarations du directeur de l'Agence centrale d'intelligence (CIA) des Etats-Unis, Michael Pompeo, et dénonce devant la Communauté internationale les agressions systématiques des USA contre le Venezuela. Pour le pays du défunt Chavez, la campagne d'opérations d'intelligence, conduites au plus haut niveau, pour renverser le gouvernement constitutionnel du président Nicolàs Maduro Moros, y compris la coordination avec les gouvernements de la Colombie et du Mexique pour obtenir une transition au Venezuela, ce qui correspond avec les actions que les gouvernements de ces pays ont conduites au niveau régional. La menace des lobbys Les autorités vénézuéliennes dénoncent en outre, le financement et le support logistique des Etats-Unis d'Amérique à l'opposition vénézuélienne comme partie intégrale de ses efforts déstabilisateurs de la démocratie au Venezuela, et de la promotion de la violence avec des fins politiques. La partie la plus riche de la population ainsi que les lobbys et les gouvernements étrangers ont essayé d'empêcher ou de saboter les prochaines élections. Les Etats-Unis ont utilisé divers modes de pression économique contre le gouvernement vénézuélien, y compris la guerre économique et l'augmentation des sanctions. L'opposition a organisé de violents rassemblements de rue, a attaqué des institutions et les partisans du gouvernement et a appelé à des grèves générales. Mais les photos de propagande du NYT des rassemblements de l'opposition dans la capitale de Caracas ne montrent que de petits groupes de quelques dizaines à quelques centaines de jeunes souvent violents. Les appels de l'opposition à des grèves générales ont eu peu de résonance comme est obligé de le reconnaître même le Washington Post dont on connaît la position fiévreusement anti-Maduro. Au Venezuela, le gouvernement américain a cherché à affaiblir les gouvernements élus de M.Maduro et de son prédécesseur, Hugo Chavez, qui a été chassé brièvement lors du coup d'Etat de 2002. En mai 2016, des responsables américains non identifiés ont déclaré à des journalistes, lors d'un briefing, que le Venezuela s'enfonçait dans une «crise» qui pourrait se terminer dans la violence. On peut en conclure que la violence qui va éclater au Venezuela ne sera pas due à une action spontanée de l'opposition, mais à la mise en oeuvre d'un plan qui a vu le jour depuis, au moins, mai 2016. Il suivra probablement le scénario des révolutions de couleur mises en oeuvre par la force, par les Etats-Unis, dans plusieurs pays au cours de la dernière décennie. Le Venezuela a donné une leçon d'héroïsme C'est dans ce sillage que la République Bolivarienne exige le respect pour la Patrie de Bolívar et Chávez et réaffirme son engagement en faveur de la défense des valeurs patriotiques afin de préserver la paix, l'avenir et la souveraineté du Venezuela. Dans une déclaration publique, le président Maduro a franchement rejeté les sanctions illégales et immorales prises par le président des Etats-Unis d'Amérique contre l'exercice souverain et démocratique du droit de vote populaire. Dans son combat, le président Maduro n'est pas seul. En plus du soutien populaire, il bénéficie également du soutien de pays voisins dont la Bolivie. En effet, selon le président bolivien Evo Morales: «Les sanctions contre les frères vénézuéliens sont une ingérence. Le prochain pas sera l'intervention. C'est inacceptable et condamnable. Pour la dignité de la Grande Patrie.». Il n'a pour but que de renverser et sanctionner le frère Maduro. L'intervention du gouvernement des Etats-Unis sera sa responsabilité.». Pour les observateurs favorables au gouvernement vénézuélien les actions américaines constituent «une grave violation du droit international et portent atteinte à ses droits humains, commettant ainsi un acte hostile contre le Venezuela». Le Venezuela rejette aussi les déclarations insolentes et intempestives faites par le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, H.R. McMaster.Ces sanctions représentent une mesure de rétorsion contre le président Nicolas Maduro pour avoir convoqué au plus grand processus électoral que le Venezuela a connu ces derniers temps, pour avoir renforcé la démocratie et la souveraineté à travers la mise en oeuvre du pouvoir constituant originaire, pour avoir défendu la dignité de l'Amérique latine et des Caraïbes et pour s'être opposé fermement à la puissance américaine. Le peuple vénézuélien a donné une leçon historique d'héroïsme, de détermination et de courage. Il a su vaincre le harcèlement, les menaces et la violence déchaînée par la droite vénézuélienne soutenue par l'étranger afin d'empêcher l'exercice du droit de vote qui a choisi les Constituants qui seront chargés de diriger la vie nationale dans un climat de large dialogue et d'entente constitutionnelle au nom de la paix et l'Indépendance nationale. Nous avons écrit une nouvelle page de gloire dans notre histoire de liberté et d'autodétermination. Les sanctions imposées par le département du Trésor des Etats-Unis contre le Venezuela représentent une méconnaissance ignominieuse du droit international et tentent de porter atteinte à la souveraineté de la République Bolivarienne du Venezuela, menacée aujourd'hui par des actions d'intervention et de déstabilisation contre sa gouvernance à travers la promotion des actes graves de violence et d'extrémisme à des fins politiques. Enfin, les autorités vénézuéliennes ont exprimé leurs remerciements à tous les pays qui ont manifesté leur soutien et ont reconnu le processus électoral constituant. Cependant, le Venezuela rejette catégoriquement les tentatives de quelques gouvernements de ne pas reconnaître les résultats du scrutin et dapprouver les sanctions impérialistes, défiant ainsi la volonté souveraine du peuple vénézuélien et exécutant avec soumission des ordres venant d'ailleurs.