Chaque année, la saison des pluies apporte son lot de tracas, et encore une fois, Tiaret a failli se noyer dans un verre d'eau. En effet, quelques gouttes de pluie tombées ces dernières quarante-huit heures ont suffi pour mettre à nu le bricolage dans les travaux d'étanchéité de la cité «Yettouche El Hadj», plus connue sous le nom de la «cité de l'Université». Les habitants de cette cité sont entrés dans une vive colère, hier samedi, quand la pluie a endommagé leurs logements, à cause du non achèvement des travaux d'étanchéité, confiés à un entrepreneur privé. Ce dernier, après avoir décapé les toitures de plus de 50 bâtiments depuis plus d'un mois, n'a pas achevé dans les délais la pose de la nouvelle étanchéité, jusqu'aux premières pluies de ces derniers jours qui se sont infiltrées dans les immeubles, causant d'importantes dégradations à plusieurs habitations. Photos à l'appui, des habitants de la cité des 500 logements se sont déplacés, hier matin, à notre bureau pour alerter sur leur situation intenable, «malgré nos différents déplacements aux services concernés, OPGI, direction du logement, daïra, APC», tempête Khelifa, l'un des locataires de la cité «Yettouche El-Hadj». «Ce sont les logements du 5ème étage qui ont subi le plus de dégâts ; nous passons nos nuits à dégager l'eau accumulée dans les chambres», dénonce un autre habitant. Pourtant, il y a à peine une semaine, les autorités locales annonçaient, l'air assuré, que les avaloirs avaient bel et bien été curés. La vérité, les Tiarétiens risquent de la découvrir sur le terrain cahoteux de la réalité, une fois la saison des pluies bien installée. Même topo dans la ville voisine de Sougueur où les premières gouttelettes de pluie ont transformé plusieurs quartiers en piscines grandeur nature, à cause de l'obstruction des avaloirs.