Le phénomène des constructions illicites est toujours d'actualité. Les «constructions» sont vendues et revendues, d'autres en location, une vraie mafia qui s'est érigée et gangrène la vie sociale. Le wali d'Oran avait insisté, à plusieurs reprises, à plus de rigueur dans l'application des lois contre toute forme d'agression sur les terres agricoles et autres domaines publics. Dans ce cadre, plusieurs opérations de démolition de constructions illicites ont été organisées. Ainsi, durant les trois derniers mois, pas mois de 122 constructions illicites dont des constructions inachevées, des extensions illicites entre autres ont été démolies. Au total 12 opérations de démolition ont été effectuées en collaboration avec les services de l'ordre. La dernière remonte à deux semaines à Hai Bouamama, où 26 habitations construites illicitement sur des terres agricoles à la ferme agricole «Khemisti 9» ont été démolies. La campagne s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le phénomène de détournement des terres agricoles. Ces constructions, situées dans la ferme agricole «Khemist 9» ont été érigées en violation de la loi. Une opération qui a permis l'arrestation de quatre individus. Les membres de ce réseau spécialisé dans l'escroquerie et la vente de terrains ont été présentés devant la justice. Ces dernières années, des centaines d'hectares de terres agricoles ont été détournées de leur vocation agricole à Oran. Face à ce phénomène dangereux qui s'est généralisé, les riverains se sont tous mobilisés pour interpeller les pouvoirs publics suite au béton qui ronge leurs régions rurales, comme à Hai Bouamama. En effet après les dernières opérations de relogement, le nombre d'habitation illicites a explosé. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un logement ou du moins une pré-affectation. Certains profitent des week-end pour construire de nouveau taudis dans l'espoir de bénéficier de logement dans le cadre des opérations de relogement lancées par les pouvoirs public dans le cadre du programme de lutte contre l'habitat précaire. De son côté, la wilaya d'Oran informe qu'elle détient un recensement de tous ces sites ainsi que de leurs habitants, lesquels seront seuls pris en considération lors des opérations de relogement. Les services de la wilaya avaient averti à maintes reprises que ces derniers risquent de se voir délogés, si besoin par la force publique, et d'être poursuivis en justice. Dans ce cadre, par le biais d'un communiqué, la wilaya d'Oran rappelle sa détermination à combattre ce fléau et ne ménage aucun effort pour mettre à la disposition des citoyens des logements décents, conseillant à plus de prudence pour éviter de tomber dans le piège des escrocs qui usent de subterfuges pour soutirer de l'argent à leurs victimes.