Selon un récent bilan des services de l'APC d'Oran, plus de 350 couvercles d'égout et d'avaloir ont été volés ces deux dernières années, causant un important préjudice à la collectivité. Ces vols ont été enregistrés à travers plusieurs quartiers de la ville. Outre les couvercles d'égout, le même bilan fait état du vol ou de la dégradation de plus de 200 plaques de signalisation qui ont été remplacées au niveau des secteurs urbains, depuis le début de l'année. Malgré le démantèlement par les services de sécurité de plusieurs filières versées dans le trafic illégal des déchets ferreux et non ferreux le vol continue. Ce phénomène touche aussi les bacs à ordures en plastique, où l'on signale le vol de plus de 200 bacs. Pour revenir à la ville d'Oran, les services techniques de la mairie d'Oran, en particuliers la division de la voirie et de la circulation, installent chaque année entre 200 et 400 nouvelles plaques de signalisation. Ce qui coûte près de 2 milliards de centimes. Il sont aussi contraints de remédier au vol des couvercles d'égout par l'installation de plaques en béton. En ville, comme en rase campagne, le phénomène de disparition des couvercles d'égout et des plaques de signalisation routières touche toutes les communes de la wilaya d'Oran. Même des mineurs sont exploités pour déraciner les plaques sans attirer l'attention. La majorité des plaques et couvercles volés sont vendus dans les localités de Nedjma (ex- Cheteibo) et Es-Senia. Une petite virée dans les rues de la wilaya d'Oran nous renseigne sur le désordre qui touche ce secteur depuis bien longtemps. Des axes routiers parfois importants se retrouvent dépourvus, laissant apparaître les supports plantés, mais sans les plaques de signalisation. Plus grave encore, même les plaques de stop peuvent disparaître, mettant ainsi en danger la vie des automobilistes et autres usagers de la route. C'est là un phénomène contre lequel la lutte semble particulièrement difficile. Ces actes de vandalisme dont l'ampleur ne constitue pas seulement des pertes financières, mais demeure une menace sérieuse et particulière quant à la sécurité publique. Ces réseaux spécialisés écument de nuit les routes pour arracher les plaques de signalisation et les artères de la ville pour arracher les couvercles en acier afin de les revendre comme déchets ferreux, un trafic juteux. En plus du préjudice financier, le vol des couvercles constitue un danger pour les automobilistes, surtout la nuit, car il risque carrément un renversement du véhicule dont la roue s'enfoncerait subitement dans les avaloirs sans protection. En attendant le remplacement de ces couvercles, ce sont généralement les citoyens qui interviennent et posent des pneus usagés ou des fûts vides sur les bouches béantes pour attirer l'attention des automobilistes et des piétons.