La reprise du vol des couvercles des avaloirs a récemment été constatée dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran. Selon les services de la SEOR, plus de 20 couvercles disparaissent, chaque semaine et ce sont surtout les quartiers, concernés par les travaux de réalisation du tramway qui sont la cible de ces vols. Le phénomène du vol des couvercles d'avaloirs a resurgi en force, après un net recul enregistré durant les derniers mois. En effet, les habitants de plusieurs quartiers d'Oran se réveillent presque chaque jour, face au vol d'un nombre de couvercles d'avaloirs. Ce phénomène a été constaté dans plusieurs autres quartiers de la wilaya d'Oran, notamment ceux des communes du groupement d'Oran, à savoir Oran, Es Sénia et Bir El Djir. Parmi les quartiers les plus touchés du groupement d'Oran, Es Sénia, Haï Es Sabah, l'USTO et la route, menant à la cité des 2000 lits. Dans une tentative, visant à lutter contre ce phénomène, les services de la SEOR ont pensé à bétonner les couvercles des avaloirs pour les protéger contre les vols. Mais cette mesure a montré ses limites et les vols ont repris et avec force. Il faut savoir que les avaloirs ont une importance vitale dans la protection contre l'évacuation des eaux pluviales et usées, notamment dans les agglomérations urbaines. Mais les réseaux de recyclage et de la contrebande des déchets ferreux voient en ces couvercles, une mine d'or qui fait bien marcher leur business informel. Certains habitants à Haï Es Sabah affirment à ce sujet que «Plusieurs vols de couvercles d'avaloirs ou d'égouts ont été enregistrés, ces derniers jours. Pas plus tard qu'hier, un avaloir a été dessaisi de son couvercle. Pis encore, les avaloirs, laissés sans couvercles, présentent un énorme danger pour les passagers.» Le vol de ces couvercles en fonte prend des proportions telles que la chaussée est partout «éventrée» avec des crevasses si grandes qu'elles constituent un véritable piège pour les passants. Ces couvercles d'avaloirs sont volés, de jour comme de nuit, par des bandes organisées, pour être ensuite revendus à des individus qui les acheminent en dehors des frontières de la wilaya. Les plaques de signalisation routière ne sont pas épargnées par ce phénomène, à un point tel que des automobilistes se retrouvent ainsi perdus, à cause de la disparition de ces plaques, y compris à l'intérieur du périmètre urbain de la ville.