Hier matin, après avoir rendu une visite de courtoisie au wali de Constantine, l'ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela en Algérie, José de Jésus Sojo Reyes, a été reçu au siège de la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR) par le président et les membres de la chambre. Les discussions qui ont eu lieu entre les deux parties ont porté sur l'opportunité d'échanges économiques et commerciaux entre l'Algérie et le Venezuela, et l'ambassadeur a reconnu que ces échanges sont situés à un niveau très bas à l'heure actuelle. «Je n'ai pas de chiffres précis à ce sujet, mais nous avons acquis la conviction qu'il y a des produits algériens qui peuvent se vendre facilement au Venezuela, tels que les dattes, l'huile d'olive, pour ne citer que ces produits, qui auront un succès certain dans mon pays. De même que le cacao et le café venezueléens, les produits dérivés de l'aluminium et du fer pourront intéresser l'Algérie», a souligné l'ambassadeur. «Et les discussions franches et directes que nous venons d'avoir avec nos amis constantinois vont préparer la route à des échanges que nous espérons fructueux, entre nos deux pays», a conclu le diplomate à la fin des entretiens avec les membres du CCIR. Lui répondant, M. Souici Larbi, le président de la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel, a considéré qu'il y a de réelles possibilités d'échanges économiques entre nos deux pays. «Pour cela, a-t-il dit, il convient que les hommes d'affaires prennent le relais des diplomates pour concrétiser les vœux exprimés par les deux parties. Et nous souhaitons que le ministre du Commerce du Venezuela qui va venir en Algérie puisse se rendre à Constantine. A ce moment-là, nous pourrions aller au fond des choses et étudier les possibilités pratiques des échanges dans tous les domaines que nous pourrions instaurer entre nous. Car, il ne faut pas oublier que la conjoncture économique actuelle nous oblige à travailler ensemble d'autant plus que nous partageons les mêmes points de vue quant à la nature de la politique économique que nous cherchons à instaurer dans nos deux pays». Pour les autres membres de la CCIR, ils se sont montrés carrément enthousiasmés par les perspectives d'échanges avec ce pays, et ce en écoutant les explications données par son ambassadeur qui a fait une présentation complète de son pays et de ses potentialités économiques, commerciales, touristiques, etc. «Nous venons de découvrir le Venezuela et il y a dans ce pays des opportunités d'échanges commerciaux vraiment importantes», a considéré en effet le vice-président de la CCIR, M. Bousbiat Omar. Ce dernier a ajouté qu'il s'agit de toute évidence, d'un pays pratiquement «à découvrir au point de vue économique, commercial et même touristique». Ajoutant dans ce contexte que le Venezuela a besoin de beaucoup de produits agro-alimentaires et pharmaceutiques que nous produisons dans notre pays, notamment un déficit dans les produits pharmaceutiques dans lesquels s'est spécialisée notre wilaya. D'autre part, relèvera-t-il, le Venezuela produit pas mal de matières et articles agro-alimentaires, tels le café qui n'a rien à envier en qualité à celui de la Colombie, et de cacao qu'il peut exporter chez nous à des prix concurrentiels. «C'est un marché potentiel et porteur qui pourrait s'ouvrir pour nous, ceci d'autant plus que les échanges seront facilités dans une certaine mesure par le facteur politique. Et normalement, les opérateurs économiques algériens ne devraient pas rater cette opportunité qui s'offre à eux», a souligné notre interlocuteur.