Bientôt le permis de conduire des catégories C1, C2 et D ne sera plus suffisant pour être autorisé à conduire des véhicules de transport de marchandises et de voyageurs. Les conducteurs de ce genre de véhicules devront être en plus, en possession d'un « brevet professionnel » délivré par un centre de formation agréé par l'Etat ». Ainsi, selon M. Benatallah Moncef, président de l'association constantinoise de sécurité routière et formateur en conduite professionnelle, ces centres de formation institués par la loi au niveau de chaque wilaya, ont ouvert leurs portes et lancé la formation de promotions de chauffeurs brevetés. Notre interlocuteur a indiqué que cette mesure résulte notamment de la loi n° 49 du 23 août 2016 qui vise à créer des centres de formation de conducteurs professionnels dans les 48 wilayas du pays. Le domaine est ouvert aux investisseurs privés et publics. A Constantine, par exemple, quatre centres, trois créés par des privés et le quatrième par une entreprise nationale, viennent d'ouvrir leurs portes et accueillent les candidats à la formation. « Parce que, il faut le souligner, explique notre interlocuteur, la loi indiquée sera applicable à partir du 1er janvier 2019 et il sera exigé de chaque chauffeur des catégories poids lourds, transport des voyageurs, de marchandises et de matières dangereuses, d'exhiber un brevet professionnel, sinon il sera privé de conduite sur ces véhicules avec le seul permis de conduire classique ». Citant les conditions d'admission au centre de formation, M. Benatallah a indiqué que le candidat doit impérativement suivre la formation avant de prétendre à un travail et suivre un recyclage tous les 5 ans. « En outre, a poursuivi ce dernier, le programme de formation comporte, entre autres, des modules sur la conduite « défensive » pour réduire les risques routiers, d'autres modules sur l'actualisation et la connaissance de la réglementation des transports, de la sécurité routière, une formation de base sur le transport des matières dangereuses, une spécialisation pour le transport des citernes, et des modules sur les connaissance réglementaires, sur l'aspect technique et mécanique du véhicule, sur le secourisme en cas d'accident, etc. ». Dans le domaine de la sécurité routière et afin de diminuer la vitesse et influer sur le comportement du chauffeur, a indiqué ce formateur, une autre loi est venue rendre obligatoire le contrôle de la vitesse et la vigilance du conducteur, et ce grâce à l'installation, à l'intérieur du véhicule, d'un appareil appelé « chrono-tachygraphe », installation qui sera faite par un organisme de contrôle technique, l'Entreprise nationale de contrôle technique (Enacta) qui sera le seul organisme habilité à installer, assurer la maintenance et le contrôle de cet appareil. Enfin, une autre loi oblige tous les véhicules de transport de voyageurs à être équipés de ceintures de sécurité à l'avant de tout véhicule dépassant la capacité de 9 personnes.