Vendredi 5 janvier 2018 : Un best-seller ! Un livre «explosif» sur Donald Trump, «Fire and Fury : Inside the Trump White House» («Le Feu et la fureur : A l'intérieur de la Maison Blanche de Trump» en français) a été publié aux Etats-Unis. Le président américain, Donald Trump, a tenté, en vain, d'empêcher la sortie de cette enquête à charge sur les coulisses de sa première année à la Maison Blanche. L'auteur : le journaliste Michael Wolff, 64 ans, qui, du «New York Times Magazine» à «Vanity Fair», en passant par le «Hollywood Reporter», a fait l'essentiel de sa carrière dans la presse magazine. En quatre décennies, il s'est fait connaître par ses enquêtes sur les «tycoons» des médias. Il a été décrit comme une plume «en partie éditorialiste mondain, en partie psychothérapeute, en partie anthropologue social (qui) invite les lecteurs à être une mouche sur le mur du premier cercle des magnats». Mais, ce qui est sûr, c'est que si, parfois, il fait tout faux, souvent il «tape dans le mille». Le président des Etats-Unis himself s'en est pris directement sur Twitter à un ouvrage «plein de mensonges» et «de sources qui n'existent pas». Le syndrome des «Fake news» ! Reste quand même, au-delà des critiques faciles, un professionalisme avéré. Pour son dernier ouvrage, Michael Wolff a eu un accès permanent à la Maison Blanche, facilité par Donald Trump, visiblement inconscient du brûlot éditorial à venir (le cas de F. Hollande na pas servi). Et, il a, ainsi, pu interviewer quelque 200 personnalités, dont l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon. Celui-ci n'a pas démenti les propos qui lui sont attribués. Et, il accuse ni plus ni moins le fils du président américain d'avoir «trahi» son pays en prenant contact avec une avocate russe offrant des informations compromettantes sur Hillary Clinton, pendant la campagne présidentielle. Affaire à suivre... et bonnes affaires pour le journaliste dont le livre connaît un succès mondial. Samedi 6 janvier 2018 : Il y a, dans le suivi et le traitement des actions et activités du président de la République française, quelque chose de la Corée du Nord. C'est du moins l'appréciation des experts en communication. Certes, le jeune président fascine la caste journalistique atteinte de «jeunisme». Les rédactions audiovisuelles ont accompagné le phénomène politique et,en grande partie, choisi leur camp. Malgré cela, Macron n'aime pas les journalistes. Il s'en méfie et parfois les méprise. Il juge leur attitude arrogante, moralisatrice. Il n'en reste pas moins que s'il veut s'éloigner de la presse du système politique, il redoute celle d'alternative... et il pense sérieusement à une loi sur «les fausses nouvelles». Dirigée contre RT télé, média à capitaux russes, très bien fait et totalement différent des autres ?... Ou, alors, la tentation récurrente, chez les hommes politiques au pouvoir, d'instaurer une information officielle, sorte de communication contrôlée ? On ne le dit jamais mais on y pense très fort. La liberté de la presse n'est, alors, plus le principal souci. Une maladie des «très jeunes» croyant tout savoir, et des «très vieux», croyant avoir tout compris. Dimanche 7 janvier 2018 : Onze princes saoudiens sont arrêtés, jeudi 4, après avoir protesté contre des mesures d'austérité, rognant leurs avantages; le gouvernement cessant de payer les factures d'eau et d'électricité des membres de la famille royale. Ils seront jugés pour troubles à l'ordre public. Ils réclamaient aussi, une compensation pour la condamnation à mort d'un de leurs cousins, reconnu coupable de meurtre et exécuté en 2016. Ils sont détenus dans la prison de haute sécurité d'Al-Hayer, au sud de Ryad, selon le texte. L'Arabie saoudite a adopté, ces deux dernières années, une série de mesures d'austérité, alors que la baisse mondiale des prix du pétrole a entraîné des déficits publics croissants. C'est dans ce contexte d'austérité que les autorités saoudiennes ont procédé à l'arrestation, en novembre, de plus de 200 princes, au cours d'une purge anticorruption, menée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane. Où va-t-il s'arrêter... et, gardera-t-il le même rythme en étant roi ?... S'il y arrive ! Lundi 8 janvier 2018 : Dans le cadre de l'enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, l'homme d'affaires français (d'origine algérienne) Alexandre Djouhri, est interpellé (dimanche) à Londres. L'ancien président libyen Mouammar Kadhafi et son fils Seif el-Islam, avaient affirmé, et en particulier ce dernier, que Nicolas Sarkozy avait bénéficié de fonds de l'Etat libyen pour sa campagne de 2007... Djouhri, l'intermédiaire du financement par le biais d'achats et de ventes de biens immobiliers en France, au profit d'un fonds libyen, géré par Bachir Saleh, l'ancien grand argentier du régime de Kadhafi, évincé du pouvoir et tué en 2011 ? Jeudi 11 décembre 2018 : Le président des Etats-Unis Donald Trump s'emporte, lors d'une réunion avec des parlementaires à la Maison-Blanche sur l'immigration (pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l'accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l'accord permettrait d'éviter l'expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis), qualifiant, selon le «Washington Post», plusieurs natons africaines ainsi que Haïti de «pays de merde». «Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?» a demandé le Président Trump lors des discussions, selon le quotidien, qui cite plusieurs sources anonymes. Selon elles, l'homme d'affaires, devenu président, faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et au Salvador. De son côté, le «New York Times», qui fait état des mêmes propos du président, citant des participants non identifiés à la réunion, avait rapporté en juin dernier que Donald Trump avait assuré, lors d'une autre réunion sur l'immigration, que les Haïtiens «ont tous le sida». La Maison-Blanche avait démenti. Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos... La Maison-Blanche n'a pas nié que le président américain ait tenu ces propos, mettant en exergue le patriotisme du président qui «se bat toujours pour le peuple américain». Quel peuple, ils n'en ont pas dit plus. Le blanc, le noir, le jaune, le rouge ? Tous ensemble ou pris séparémment ?Bien sûr, «comme d'autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le Président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s'assimilent à notre grande nation», a-t-il poursuivi. Mais, un choix par quels moyens : le tri sélectif ? la réussite démocratique par tirage au sort ?... Vendredi -12 janvier 2018: Que «Valeurs Actuelles», un hebdomadaire français conservateur proche de l'extrême droite, sorte et consacre un dossier de 15 pages à l'Algérie... décrite comme un pays au bord de la faillite et qui pourrait sombrer bientôt dans le chaos, avec un tiers de la population au chômage, des villes comme Alger et Oran se vidant et les campagnes aussi... annonçant des boat people' envahisant la France... quoi de plus normal ! La droite raciste et certains de ses membres pieds noirs issus des «colonies», financée, peut-être, par beaucoup de nos «amis» et «frères» qui «nous veulent du bien» n'a pas pas désarmée, près de 60 ans après l'Indépendance. D'autant que la diplomatie nationale, fragilisée par la maladie du chef de l'Etat, peine malgré tous les efforts des uns et des autres - à s'imposer face à un environnement, de plus en plus, menaçant et jaloux quelque part que l'on n'ait pas encore sombré. Ce qui étonne, c'est l'entêtement d'un de nos meilleurs écrivains, en l'occurrence Boualem Sansal, à revenir, sans cesse, sur la scène de l'actualité avec des entretiens et des déclarations, de plus en plus droitiers, sur le pays natal, pour le moins déconcertants à la limite de l'insulte... et qui, en attendant son prochain ouvrage....le banalisent. Dommage, car ses romans sont, malgré tout, lumineux. Il est vrai qu'on peut être un brillant écrivain mais un médiocre analyste politique. Il est vrai, aussi, que chez nous, le mélange des genres est chose tout à fait habituelle. Donc, il faut savoir garder son calme. Samedi 13 janvier 2018 : L'Afrique entière réclame des excuses. Les ambassadeurs du groupe africain (54 pays) à l'ONU ont publié, vendredi 12 janvier, un communiqué au langage d'une rare dureté, après les propos de Donald Trump, qui s'est emporté sur l'immigration qualifiant, selon plusieurs sources, des nations africaines et Haïti de «pays de merde». Après une réunion d'urgence qui a duré quatre heures, le groupe de 54 ambassadeurs s'est dit «extrêmement choqué» et «condamne les remarques scandaleuses, racistes et xénophobes» de Donald Trump «telles que rapportées par les médias». Le groupe exige ainsi «rétractation et excuses». Il se dit «préoccupé par la tendance continue et grandissante de l'administration américaine, vis-à-vis de l'Afrique et des personnes d'origine africaine, à dénigrer le continent, et les gens de couleur». Sera-t-il entendu ? D'autant que D. Trump ne lit que les tweets et adore «tirer dans tous les coins» pour fair parler de lui... même en mal. Dimanche 14 janvier 2018 : Triste record pour Donald Trump. Selon le «Washington Post», le président des Etats-Unis a proféré plus de 2 000 mensonges, depuis qu'il a pris ses fonctions à la Maison Blanche. Il a franchi ce cap, lundi 8 janvier, a expliqué, deux jours plus tard, le quotidien américain, qui tient un minutieux décompte des propos faux ou trompeurs ; tenus par le chef de l'Etat. Jusqu'à quarante mensonges par semaine ! Pour une seule journée, le «Washington Post» a relevé trois mensonges : deux d'entre eux concernent le mur que le président américian souhaite construire entre les Etats-Unis et le Mexique. Donald Trump affirme par exemple que ce dernier pourra être construit en un an et pour une somme raisonnable, ce qui est impossible, montre le quotidien. Le journal fait remarquer que le président tweete volontiers de fausses informations sur la santé économique du pays. Ainsi, il assure souvent que les emplois reviennent dans le secteur de l'automobile, sans que cela ne soit étayé par des faits. En traitant Haïti et les pays africans de «pays de merde», a-t-il menti une fois de plus ? On l'espère. Lundi 15 Janvier 2018 : L'instruction adressée, jeudi dernier, par le Président de la République, au gouvernement de subordonner à son accord préalable, tout accord d'ouverture de capital ou de cession d'actifs des entreprises publiques économiques (EPE) a été, c'est évident, mal interprétée. Mais, il me semble, volontairement. Quand on lit la dépêche de l'APS endossée à une «source autorisée», il est expliqué que cette instruction adressée, jeudi dernier, au gouvernement (et signée par le Sg de la Présidence) ne remettait pas en cause l'ordonnance 01-04 régissant les opérations de privatisation, par le Conseil des participations de l'Etat (CEP) sous l'autorité du Premier ministre. «L'instruction ne remet pas en cause les dispositions prévues par l'ordonnance 01-04 (notamment les articles 20, 21, 22) d'août 2001, relatives à l'organisation, la gestion et la privatisation des Entreprises publiques économiques» écrit l'agence citant la source autorisée. Il y a, manifestement, une volonté de lever toute équivoque quant aux prérogatives du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui s'est vu (avec l'opinion publique dont les travailleurs des entreprises nationales, à tort ou à raison, inquiets) clairement non pas recadré mais «éclairé» dans cette affaire. La «source autorisée» souligne, d'ailleurs, que la «décision est un acte politique visant à apporter un surcroît de transparence, d'équité et d'efficience de ce partenariat public-privé, souvent sujet à des suspicions et d'interprétations abusives l'assimilant à un bradage du patrimoine public». La dépêche s'appuie sur l'article 20 de l'ordonnance 01-04 qui prévoit que la stratégie et le programme de privatisation «doivent être adoptés par le Conseil des ministres, présidé par le Chef de l'Etat. Le gouvernement, lui, a la charge de mettre en œuvre le programme sur lequel a été élu le président de la république». C'est, en quelque sorte, une façon de signifier que le président est dans son rôle de rappeler que la décision finale, s'agissant des privatisations, lui revenait de droit. Pour autant la Charte sur le Partenariat sociétaire public-privé n'est pas remise en cause. Elle est, même, considérée comme un «levier stratégique de modernisation et de développement des entreprises publiques et de développement et de diffusion des connaissances, dans la perspective de la revitalisation du secteur public économique». Des précisions, certes, mais pas la fin d'une polémique qui navait pas lieu d'être. Il est vrai que l'approche des élections présidentielles ne facilite pas le calme politique... qui laisse, facilement, place aux vents politiciens... en attendant les «tempêtes» Mercredi 17 Janvier 2018 : Info ? Intox ? Spéculations politiques ? Simple emballement médiatico-politique relevant bien plus du café de commerce . Après l'«histoiriette» de l'instruction présidentielle ayant trait au partenariat public- privé et aux privatisations des entreprises publiques, voilà que nous est servie une «démission» du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Des rumeurs sont accrues suite au constat de la non-présence d'Ahmed Ouyahia, à l'ouverture du Salon sur les Energies renouvelables et la Transition énergétique, organisé par le FCE sous le patronage du président de la République. Or, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, recevait au même moment, en son bureau, au Palais du gouvernement, le directeur général de l'Organisation arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences (Alecso), Saoud Hilal El-Harbi, qui effectue une visite officielle, en Algérie. A. Ouyahia a reçu, «au nom du président de la République», de la part de S. El-Harbi, le Bouclier' de l'Alecso, décerné par cette organisation. Dans la foulée, le Premier ministre a été désigné par le président de la République pour le représenter au Sommet de l'Union africaine, consacré à la lutte contre la corruption les 29 et 30 janvier, à Addis Abeba. Jeudi 18 janvier 2018: Dans l'esprit de sa célèbre déclaration «You are fake news» («vous êtes une fausse information»), Donald Trump a annoncé, mercredi 17 janvier, ses prix Fake News'. Sans surprise, le palmarès comprend CNN' , le New York Times' ou encore le Washington Post', cibles habituelles du milliardaire. En pôle position, Paul Krugman, prix Nobel d'Economie 2008 et éditorialiste pour le New York Times'. Ce dernier «avait affirmé, le jour de la victoire écrasante historique du Président Trump que l'Economie ne s'en remettrait jamais» La liste épingle également l'erreur d'un journaliste vétéran de la chaîne ABC', Brian Ross, qui a été suspendu pendant quatre semaines. Il avait rapporté, à tort, que Donald Trump avait donné pour instruction à son conseiller Michael Flynn de contacter des émissaires du Kremlin, avant son élection en novembre 2016. Quelques heures plus tôt, deux élus républicains avaient donné de la voix pour dénoncer la dangereuse dérive que représente à leurs yeux, les attaques quasi-quotidiennes du chef d'Etat contre les journalistes. «2017 fut l'année où la vérité - objective, empirique, basée sur des faits - a été la plus bousculée et maltraitée, dans l'histoire de notre pays, aux mains du personnage le plus important de notre gouvernement», a lancé devant le Congrès le sénateur Jeff Flake. «Trump ne cesse de s'en prendre à l'intégrité des journalistes américains et à des organisations de presse», écrit le sénateur américain et ancien candidat à la présidence John McCain, dans une tribune publiée par le Washington Post'. Selon le site Politifact', qui vérifie les déclarations et les promesses des politiques, plus de 80% des affirmations de Donald Trump oscillent entre l'inexactitude et le mensonge.Il est vrai que le mensonge «est une petite marchandise facile à produire et encore plus à écouler» (Jacques Dor). Pour un business-man, politicien qui plus est, c'est la voie royale pour une gouvernance de longue durée. Samedi 20 janvier 2018 : S'exprimant en conférence de presse, à l'issue de la clôture de la session du Conseil national de son parti, le SG du RND, abordant les sujets qui fâchent, notamment les attaques de l'ancien ministre de l'Energie contre sa gouvernance, à la tête du gouvernement, Chakib Khelil, affirme, une première fois que «le citoyen Chakib Khelil était responsable de ses propos» avant d'ajouter : «Chakib Khelil n'est pas reconnaissant car je l'avais défendu». Il avait oublié que la «reconnaissance, c'est le plaisir des bons cœurs» (Jean François de La Harpe, 1793). Qui donc peut se targuer, aujourd'hui, en politique (et, surtout, lorsqu'on en sort), chez nous, d'avoir du «bon cœur». A suivre