A l'instar des autres pays du monde, l'Algérie a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Cette journée qui a eu pour thème «l'équité» est l'occasion de mettre l'accent sur l'importance de la recherche sur le cancer, mais aussi de rappeler qu'il y a un nombre croissant de malades dans le monde. A Oran le cancer fait des ravages. En effet pas moins de 2.000 nouveaux cas de cancers, toutes localisations confondues, ont été recensés par les services de la direction de la santé durant l'année passée, dont sept types de cancer très dangereux, à savoir le cancer du sein et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes. De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l'âge. «Avant, nous considérions que cette maladie touchait seulement les femmes qui se marient tard ou qui n'ont pas beaucoup d'enfants ainsi que celles qui n'allaitent pas. En fait, ces facteurs retrouvés dans la population occidentale ne sont pas toujours les mêmes dans notre pays», précise un spécialiste, soulignant que «l'obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l'âge de 12 ans), la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive ou l'absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancer du sein sont les vrais facteurs qui favorisent l'apparition de cette maladie ». L'augmentation du nombre des nouveaux cas du cancer du sein chez la femme prend des proportions alarmantes à Oran. De même qu'au niveau national. Le cancer du sein est aussi un cancer qu'il importe de diagnostiquer tôt. C'est possible en particulier grâce au dépistage par mammographie, qui permet de déceler des anomalies de petite taille avant l'apparition de symptômes. L'intérêt réside avant tout dans la réduction de la mortalité et l'amélioration des chances de guérison. Le diagnostic précoce du cancer du sein peut en outre permettre d'éviter des traitements mutilants comme l'ablation totale du sein (mastectomie). La recherche pour la lutte contre le cancer permet d'améliorer les traitements et de diminuer le nombre de décès. Il y a toutefois de plus en plus de malades au niveau mondial. A Oran, pour une meilleure prise en charge des malades, des réunions de concertation pluridisciplinaire sont organisées chaque semaine par les différents services impliqués dans le traitement du cancer: cancérologue, radiologue, radiothérapeute Les réunions de concertations pluridisciplinaires réunissent une fois par semaine les professionnels de santé de différentes spécialités, impliqués dans le traitement du cancer. Cela signifie que le traitement ne sera pas décidé par un médecin seul, mais par une équipe de plusieurs médecins. Pour être complète, la prise en charge des patients cancéreux doit être holistique, c'est-à-dire globale.