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Réalisme de façade
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 04 - 2018

Il peut paraître que les parrains internationaux et régionaux des rebellions syriennes auxquelles ils n'ont pu éviter d'être lourdement défaites par les forces armées gouvernementales seraient en train de se convertir au «réalisme» et d'admettre l'échec du projet qu'ils ont eu d'en finir avec Bachar El Assad et son régime. C'est en tout cas ce que peut donner à croire ce qui s'entend de certains d'entre eux.
Depuis la reprise d'Alep à la rébellion armée par les forces gouvernementales dont tous les experts militaires ont convenu qu'elle a constitué un tournant majeur dans le conflit syrien au bénéfice du camp des autorités légales du pays, des parrains de la rébellion ont notablement infléchi leur position sur les exigences qu'ils ont mises pour la résolution du conflit, notamment celle préalable et non négociable du départ de Bachar El Assad. Sur celle-ci, ils se font de moins en moins intransigeants et d'aucuns ont même fait savoir qu'elle ne serait plus d'actualité pour eux. L'Arabie saoudite elle-même qui faisait de ce départ la raison de son engagement sans limite au côté des rebelles anti-régime de toutes obédiences, semble avoir acté l'impossibilité pour ses protégés syriens d'atteindre le but pour lequel elle les a suscités et armés.
Pour la première fois depuis le début du conflit, un responsable de la monarchie wahhabite, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du prince héritier et homme fort du pays, a laissé entendre que l'Arabie saoudite n'est plus contre le maintien au pouvoir en Syrie de Bachar El Assad et de son régime pour peu qu'ils s'affranchissent de l'influence de l'Iran, son ennemi régional juré. C'est pratiquement le même son de cloche qui a été entendu du côté de Washington où le président a semé le désarroi en déclarant que le départ d'El Assad n'est pas la priorité de sa politique à l'égard de la Syrie et qu'il envisage même d'ordonner le retrait rapide de ce pays des forces américaines qui y sont déployées sous couvert de la guerre contre l'organisation terroriste autoproclamée l'Etat islamique mais en réalité pour servir d'appui à la rébellion anti-régime.
Ce réalisme auquel les puissances coalisées contre Bachar El Assad donnent l'impression de s'être convertis reste cependant à être démontré. Pour être convaincant, il doit donner lieu à des actes probants dont celui de la renonciation par ces puissances à réactiver le conflit en cessant d'armer et de financer la rébellion et à amener celle-ci à retourner à la table des négociations non pour palabrer sur le cas de Bachar El Assad mais pour trouver avec lui un compromis acceptable qui mettra fin à la tragédie. Il est malheureusement à craindre que leur réalisme n'est que tactique conjoncturelle et qu'ils s'en détourneront quand ils s'estimeront en capacité de renverser en faveur de leurs supplétifs locaux le rapport de force induit par les victoires que le régime a remportées sur eux.
Pour aussi réalistes qu'elles veulent en donner l'impression, les puissances coalisées contre le régime de Damas ne vont certainement pas avaliser d'avoir été défaites en Syrie et reconnaître ainsi qu'elles ont perdu le pouvoir d'imposer leurs volontés aux Etats qui leur contestent ce « droit » s'appuyant sur l'ingérence et l'intervention militaire. C'est pourquoi la reprise de la Ghouta orientale par les forces gouvernementales est certes un succès indéniable pour le régime, mais elle ne va pas pour autant accélérer le processus d'un retour de la paix en Syrie. L'entêtement criminel et cynique des puissances en question fera que le conflit n'en finira pas d'être sanglant et destructeur.


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