Les journalistes piégés dans l'enclave    Une journée où le stress a dominé les rencontres    Le MC Alger écope de deux matchs à huis clos    Préparatifs de l'Aïd El-Adha    Foot/ Ligue 1 Mobilis : le MCA s'impose à Biskra, le CRB renverse l'ESM    Le Mouvement Ennadha affirme "son adhésion" aux propositions relatives à la révision de plusieurs textes de loi    Evacuation sanitaire de trois voyageurs britanniques au large de Cap Matifou à Alger    Ouverture de la Semaine scientifique de l'Académie algérienne des sciences et des technologies    "Citoyen conscient, patrie sécurisée", thème d'une rencontre de l'ONSC à Djanet    Le parti TAJ réitère son "rejet catégorique" de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays    Le président de la Fédération équestre algérienne élu au Conseil d'administration de l'Union arabe d'équitation    Cybersécurité: Journée d'information et de sensibilisation au profit des élèves du cycle secondaire à Alger    Constantine: Hamzaoui souligne l'importance de former les jeunes scouts à l'administration électronique    Enseignement supérieur à distance: lancement de la plateforme nationale d'expertise des cours en ligne    M. Meziane réaffirme l'importance de former des journalistes engagés dans la défense des intérêts du pays et de la société    Début des travaux de la 8ème conférence internationale de solidarité avec peuple sahraoui    APN: session de formation dimanche sur "La sécurité des Smartphones"    Pluies orageuses sur plusieurs wilayas du pays samedi et dimanche    Le ministre de la Communication préside à Alger l'ouverture d'une session de formation au profit des journalistes    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    Mobilis : Les médias à la découverte de la 5G    Des matchs à double tranchant    Le Prix national de l'innovation scolaire lancé    Les enjeux des changements climatiques et de la biodiversité débattus    Nessim Hachaich plante les couleurs nationales au plus haut sommet du monde    Rencontre sur les mécanismes de protection    L'Institut d'agriculture de l'Université Djilali-Liabes invite les enfants de l'orphelinat    Ligue 1 Mobilis : l'ES Sétif au pied du podium, le NC Magra n'est plus relégable    Mois du patrimoine: un programme riche et varié dans les wilayas du Sud    Opéra d'Alger: ouverture du 14e Festival international de musique symphonique    Malgré le déstockage d'énormes quantités, la pomme de terre reste chère    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Démonstration
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 04 - 2018

La sortie du président Bouteflika dimanche à la place des Martyrs, officiellement pour inaugurer deux nouvelles lignes du métro d'Alger et l'antique mosquée Ketchaoua, aura fait jaser dans les chaumières politiques algéroises. Intervenant quelques jours seulement après que le FLN lui a demandé de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2019, l'apparition en public du président, après une longue absence, fortement acclamé par une foule rassemblée en majorité par le maire «indépendant» d'Alger centre, aura ainsi renforcée la conviction de beaucoup de cercles politiques, dont ceux de l'opposition, qu'il va réellement briguer un 5ème mandat. Et que, dès lors, les jeux sont faits.
Pour autant, et loin de ces «plans sur la comète», cette sortie du président était programmée il y a déjà plusieurs mois. D'abord, l'inauguration de la prestigieuse mosquée Ketchaoua était déjà prévue lors de la dernière visite du président turc Erdogan, mais qui n'a pas eu lieu pour d'inexpliquées raisons diplomatiques. Ensuite, l'inauguration de la station de la place des Martyrs du métro d'Alger était également programmée pour qu'elle le soit par le chef de l'Etat. Les préparatifs étaient en cours depuis au moins deux mois, avec une accélération des travaux qui devaient initialement être achevés pour le double anniversaire du 24 Février. Pour autant, le climat de liesse populaire et une mise en scène digne d'une campagne électorale étaient un message éloquent pour ceux qui doutent ou doutaient du potentiel que peut représenter le chef de l'Etat pour les partis au pouvoir, quand ce n'est pas pour le pouvoir lui-même. Car si l'échéance de 2019 est encore loin, pratiquement une année pleine, les pronostics comme les pions sont d'ores et déjà en mouvement.
Certes, la sortie de Bouteflika était nécessaire, ce que ne dit pas le protocole, car les responsables du transport et du métro d'Alger ne pouvaient entamer l'exploitation commerciale des deux nouvelles lignes mises en circulation sans que le chef de l'Etat ne les inaugure. C'est comme ça, cela rentre dans les mœurs protocolaires et politiques du pays, d'autant que, pour la symbolique comme pour rétablir une vérité historique, c'est bien M. Bouteflika qui avait relancé le projet de construction du métro d'Alger alors qu'il a été même oublié durant de nombreuses années, faute d'argent. L'apparition du chef de l'Etat dimanche pour l'inauguration de deux projets, l'un économique et social, l'autre plutôt religieux, voire du patrimoine culturel et historique algérien, ne peut être au premier degré interprétée comme un signe ostentatoire ou un message clair qu'il va se présenter à l'élection de 2019. Encore moins une démonstration d'une quelconque volonté du président d'accéder, aussi facilement, à la demande du FLN de se porter candidat pour un 5ème mandat. A moins que les partisans d'un 5ème mandat, dans l'entourage même du président, n'aient organisé cette sortie de travail au-delà de ce qu'elle devait être, il faut relativiser les choses, et croire que le président a, pour le moment, un autre agenda de travail.
L'annonce d'une candidature du candidat du FLN est de nature à fausser tous les espoirs de l'opposition qui attend depuis 16 ans l'occasion d'opérer démocratiquement un si difficile changement à la tête de l'Etat. Le président Bouteflika le sait, il est encore trop tôt, si jamais il veut encore rempiler une dernière fois, ni l'âge ni la Constitution ne lui permettront un «6ème» mandat, pour annoncer quoi que ce soit sur ses futures intentions de présidentiable. Maintenir le suspense sur sa candidature ou non fait également partie du jeu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.