Après quelques années de purgatoire, l'Espérance de Mostaganem a réalisé une belle performance en retrouvant l'antichambre de l'élite. En effet, l'ESM s'est accaparée de la première place après un remarquable parcours, avec la meilleure attaque et le plus grand nombre de points des trois groupes de la DNA confondus, sans oublier le meilleur buteur Benmeghit avec 22 réalisations. C'est dire que la formation de l'Espérance a exercé une suprématie sur tous les plans. Le mérite revient aux joueurs qui ont adhéré à la ligne de conduite du club et, également, au staff technique sous la houlette de l'entraîneur en chef Mokhtar Assas, qui a su installer l'équilibre au sein de son groupe. C'est également l'œuvre du président Charef Benchenni qui n'a pas lésiné sur les moyens pour effectuer un recrutement qui s'est avéré judicieux. De l'avis de tout le monde, Benchenni a été l'artisan de l'accession en Ligue 2 après les sacrifices qu'il a consentis pour mettre ses joueurs dans les meilleures conditions possibles. Ce qui a permis à l'ESM de terminer la saison en apothéose comme en témoignent les dix-sept points d'avance sur son dauphin, l'ASB Maghnia. Outre cette consécration, il faut dire que l'Espérance a retrouvé son public comme l'atteste cet engouement populaire au point où le stade Benslimane s'est avéré trop exigu pour contenir le nombre considérable de ses fans. Mais l'annonce relative à la démission de Charef Benchenni risque de faire avorter le projet des dirigeants pour permettre à l'ESM de poursuivre son ascension et assurer sa pérennité, du moment que de nouveaux joueurs ont été contactés pour la nouvelle saison, sans pour autant oublier la création d'une SSPA. A présent, les supporters de l'Espérance sont dans l'expectative et comptent organiser une marche de soutien au président pour le convaincre de revenir sur sa décision de démission. Il est certain que le facteur temps ne joue pas en faveur des Espérantistes qui ne veulent pas rater leur retour en Ligue 2. Comme l'ont si bien dit certains fans Espérantistes, l'ESM a les moyens de rivaliser avec les grosses cylindrées de l'élite, à condition d'y croire et de mettre les mécanismes nécessaires avec la contribution de toutes les parties concernées. Les autorités locales, à leur tête le wali de Mostaganem, Rabhi Mohamed Abdenour, doivent impérativement s'impliquer pour trouver les solutions nécessaires pour le renouveau de l'ESM et la relance du sport-roi à Mostaganem qui a été tout le temps un fief de football. « En football, il ne faut pas craindre un challenge quand on a la certitude de pouvoir le relever », dit-on. A Mostaganem, l'ESM a été toujours un club de grands défis, mais à condition que tout le monde y mette du sien pour éviter une énième déconvenue, ou détruire tout ce qui a été construit. Par ailleurs, on attend avec impatience la réouverture du complexe sportif de Mostaganem Commandant Ferradj fermé depuis trois ans. C'est une nécessité car, dans le cas contraire, l'ESM sera dans l'obligation d'accueillir ses hôtes hors wilaya dans un stade qui répond aux normes requises par la LFP.