Des citoyens n'ayant pas été concernés par le relogement dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire et déçus des retards considérables pris pour trancher dans leurs cas de recours, se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour faire part de leurs préoccupations au chef de l'exécutif. Ainsi, les demandeurs de logements sociaux, venant de près d'une dizaine de quartiers de la ville, à savoir le Bosquet (Sidi Mabrouk), l'avenue Belouizdad (ex-Saint-Jean), Aouinet El Foul, Benchergui, etc., déclarent avoir déposé leurs dossiers de demandes en 1990, pour les uns, et 92, 94 et 95, pour d'autres. Malgré cela ils n'ont pas trouvé leurs noms sur les listes des bénéficiaires, affichées au début du mois de mai en cours. D'autres se plaignent que le dépôt de leurs demandes date des mêmes années et surtout de 1990, mais malgré cela n'ont même pas bénéficié de décisions de pré-affectation et ne se sont pas retrouvés, non plus, dans les listes en question. Mais tous s'accordent à faire observer que des noms de gens qui ont déposé leurs demandes en 2013 et 2014, ont par contre figuré sur les dernières listes affichées des 2 500 logements. Alors que la seule période censée être prise en compte, selon les propres déclarations du wali comme du chef de la daïra, a trait à celle allant de 1990 jusqu'à 2004. « Qu'est ce qui s'est passé ? Comment expliquer le cas de ces intrus ? » Pas de réponse pour l'instant, noteront-ils. En touts cas, les uns comme les autres font savoir que les réponses qu'ils ont reçues du chef du cabinet du wali, lors des audiences qui leur ont été accordées ces dernières semaines, ne sont pas convaincantes. «Et pour cause, poursuivent-ils, rien n'est clair et on ne nous fait que des promesses, à l'instar d'aujourd'hui, lundi, où on nous dit que nos noms seront dans la prochaine liste des 2 500 autres logements, à afficher après l'Aïd El Fitr », est-il soutenu. Les 10 familles non concernées par le relogement, qui a touché selon eux leur site en 2011, à savoir la rue des Maquisards et à qui il a été demandé à chaque fois de patienter, n'ont pas non plus été satisfaites par les réponses du représentant du wali, qui leur a encore demandé de faire preuve de plus de patience, diront-t-ils sur un ton dépité.