«Nous recevons actuellement, et de plus en plus de jeunes que de sujets âgés qui sont atteints par les pathologies du diabète et de l'hypertension artérielle à cause du mode de vie, du stress, etc., et nous sommes effrayés par ces pathologies qui ont tendance à se répandre d'une façon inquiétante», nous a déclaré hier le professeur Zemmouchi Souheila, médecin-chef du service de néphrologie, dialyse et suivi des greffés de l'établissement hospitalier de santé (EHS) Daksi de Constantine, en marge d'une journée médicale. «C'est dommage que nous n'ayons pas de données statistiques pour établir leur prévalence et leur progression, s'est excusée cette praticienne en disant qu'elle peut toutefois signaler que son établissement abrite aujourd'hui 119 patients qui suivent des séances d'hémodialyse à raison de trois par semaine. «Nous suivons au sein de notre unité près de 115 patients qui ont été greffés, soit en Algérie ou à l'étranger, et nous avons une unité de dialyse péritonéale, cette deuxième technique de dialyse qui se fait à travers le péritoine», dira notre interlocutrice. Et de signaler un autre problème vécu au sein de l'unité sanitaire qu'est celui des malades qui ne sont pas assurés et ne peuvent pas donc être programmés dans des centres privés. «Et nous sommes obligés, a-t-elle souligné, de les garder. Mais au fur et à mesure qu'on garde cette catégorie de malades, nous alourdissons et encombrons notre centre. Il faudrait donc qu'il y ait la prévention qui reste la meilleure façon de ralentir et la pathologie elle-même et ce phénomène de surcharge. C'est pourquoi le professeur Zemmouchi est intervenue dans cette journée par une communication qu'elle a centrée sur un problème de santé publique qu'est l'insuffisance rénale chronique terminale, en mettant l'accent sur la prévention qu'elle a considérée comme étant le but principal de son intervention». D'autre part, M. Abidi Hichem, secrétaire général de la section locale du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de Daksi, organisateur de la journée, a noté que cette première journée de formation continue englobe plusieurs pathologies afin de toucher toutes les spécialités. «La situation s'est grandement améliorée à l'EHS Daksi au niveau de la prise en charge des hémodialysés qui viennent de la région de l'Est et, à un degré moindre, de tout le territoire national, et se dirigent vers l'EHS Daksi qui est un pôle d'excellence en matière d'hémodialyse et de néphrologie. Toutefois, nous souhaitons vivement le redémarrage de la transplantation rénale dans notre unité». Son collègue Djemame Abdelmalek, secrétaire général de wilaya du SAP, dira lui que l'action du syndicat est toute tendue vers une meilleure prise en charge du malade et de l'amélioration de la qualité des soins. Cette journée est dédiée à notre collègue disparu, le regretté Noui Mohamed El-Hadi, infirmier au service de néphrologie, qui nous a quittés il y a une dizaine d'années».