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Après l'adoption du projet de Loi de finances complémentaire 2018: L'Economie nationale a besoin de réformes structurelles
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 06 - 2018

  Une Loi de finances complémentaire (LFC) est «un instrument économique conjoncturel», dans le pilotage de l'Economie, et donc «les lois qui ne peuvent attendre sont traitées par ce mécanisme», a expliqué, hier, mercredi, M. Abderahmane Benkhalfa, expert économiste et ancien ministre des Finances. Commentant l'adoption, la veille, par le Conseil des ministres du PLFC 2018, il a indiqué que les LFC, «dans le pilotage de l'Economie, sont des instruments conjoncturels, et donc les lois qui ne peuvent attendre sont traitées» par ces lois de finances complémentaires. Le PLFC 2018, adopté mardi, prévoit notamment «dans sa partie budgétaire, l'ajout d'un montant de 500 milliards de DA, en autorisations de programme, sans inscription de crédits de paiements supplémentaires», selon le communiqué du Conseil, qui précise que «cette nouvelle dotation permettra de relancer une série de projets, notamment sociaux, gelés ces dernières années, du fait de la tension financière sur le budget de l'Etat''. «Elle permettra, également, d'engager de nouvelles réalisations d'infrastructures qui seront financées en concours temporaires, par le Fonds national d'Investissements», ajoute le même communiqué, précisant qu'il s'agit «notamment de voies ferrées et de rocades, à réaliser ou à moderniser au profit du nouveau port-centre, et de l'augmentation de l'exploitation des mines de phosphates ainsi que de la modernisation du port de Annaba, en liaison avec ce même objectif.»
Sur le volet fiscal de ce PLFC 2018, qui doit, dorénavant, passer par les deux chambres du Parlement, M. Benkhalfa souligne qu' «il y a des mesures budgétaires, fiscales, et d'encadrement du flux des importations», alors que «le droit additionnel de sauvegarde est une bonne tendance, cela permet de sortir des lois administratives, et on traite économiquement le phénomène» des importations excessives.
Pour M. Benkhalfa, avec le droit additionnel de sauvegarde introduit, par le PLFC 2018, «on n'interdit pas les importations, mais l'acte de produire en Algérie sera plus rentable, et donc les milliards d'importations, il faudra les produire localement, et cela exige que le mouvement des investissements soit accéléré.» «On sort d'une tendance, d'un cycle des importations», commente-t-il cette clause introduite dans le PLFC 2018. Il s'agit, en fait, dans le volet législatif de ce projet de loi de Finances complémentaire, pour 2018, de l'instauration d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde en matière de Commerce extérieur. Pour l'ancien ministre des Finances, «les LFC sont des éléments de conjoncture. Il y a eu dans ce PLFC 2018 des Autorisations de programme pour des investissements importants, gelés pendant un moment et remis sur rail. Il y a, également, ajoute t-il, des investissements économiques dans les ports, les chemins de fer.»
Commentant, d'autre part, la conjoncture économique actuelle, M. Benkhalfa a relevé beaucoup de signaux positifs, comme l'Agriculture avec une bonne production de tous les produits, une bonne année hydrique, et «il y a la tendance forte également, pour les investisseurs, dont l'Industrie du montage, l'Economie des services, l'Agroalimentaire et tous ces investissements ont besoin, a-t-il dit, d'être rassurés.»
Mais, il a conditionné ces bonnes performances à ce que «les autres éléments de l'investissement, le régime de changes, la procédure de création de sociétés, soient aussi accélérés.»
De plus, il estime que la LFC 2018 «est, exceptionnellement, entraînante, le budget a été doublé, on est passé de 2.000 mds de DA à 4.000 mds de DA. Ce n'est pas mauvais, car on a une belle année pour les hydrocarbures avec +27% de fiscalité pétrolière, une belle année hydrique, mais ceci n'empêche pas que l'on ne doit pas oublier le régime de croissance».
Car pour cet expert financier, «la tendance est d'aller vers des ressources de marchés et de PPP (Partenariat public-privé), et le retour aux ressources pétrolières et à la dépense publique, n'est pas une tendance salutaire pour l'avenir.» «Traiter la conjoncture, c'est bien, mais il ne faut pas oublier le moyen terme», a-t-il fait remarquer, avant de souligner qu'il n'y a pas actuellement, «suffisamment de gouvernance, de secteur privé, d'investissements étrangers. Il faut, a-t-il insisté, que le pays sorte du pétrole et de la dépense publique, qu'il y ait des réformes, car notre régime des changes est dépassé, et le paquet de réformes structurelles doit accompagner les LFC, car une LFC ne remplace pas des réformes structurelles.»
Sur la nouvelle disposition proposée par le PLFC 2018, le droit additionnel provisoire de sauvegarde, M. Benkhalfa a souligné qu' «on a remplacé les licences d'importation et la liste négative par un autre système, et il faut, dans trois ans, aller vers une économie de la valeur avec une réforme du système des subventions pour que ces instruments provisoires ne restent pas, indéfiniment, car on ne gère pas une économie avec des instruments provisoires». «Le droit additionnel de sauvegarde et le droit de douane vont permettre, effectivement, au pays de disposer de nouvelles ressources, mais ce sont des instruments conjoncturels», explique-t-il, avant d'affirmer que «la LFC traite des problèmes de conjoncture économique, mais il ne faut pas oublier les grands dossiers, comme l'économie informelle.»
Sur l'érosion des réserves de change, il a expliqué qu'il ne faut pas, «dans l'absolu, en faire un stress populaire. On a toujours deux années d'importation, mais en termes relatifs, il faut veiller à pérenniser ce niveau». «Les ressources pétrolières sont en progression, mais cette zone de confort, il ne faut pas qu'on la loupe, il faut travailler sur les flux, mais pas sur les stocks», préconise M. Benkhalfa, selon lequel «il faut travailler pour aller vers d'autres ressources autres que celles pétrolières. On n'a pas un stress, à court terme, on a une couverture, à court terme, acceptable, mais il ne faut pas que le traitement conjoncturel cache le traitement structurel de l'Economie.» Il a, d'autre part, estimé que les nouvelles ressources provenant d'un raffermissement des cours de pétrole «nous permettent un rattrapage, pour ajuster une situation qui n'était pas acceptable. Cela nous permet de sortir de la zone d'un déficit budgétaire important et arrêter dans quelques années, le financement non conventionnel.» Surtout, «cela nous permet d'avoir un déficit budgétaire en 2019 et 2020, qui sera recouvert par des ressources autres que les ressources réelles.»


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