L'actuelle FAF que dirige Kheireddine Zetchi semble être en panne d'idées et de stratégie en matière de gestion du championnat et de l'équipe nationale. Plus d'une année après l'élection de Zetchi et de son bureau, l'ombre de l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, est toujours présente, à commencer par l'équipe nationale. L'actuelle FAF continue de travailler avec l'équipe nationale qui a été bâtie du temps de Raouraoua. Les joueurs de l'équipe nationale font certainement la différence entre Raouraoua, dont la présence était imposante. Un président qui avait du charisme et un pouvoir de persuasion, même quand il dit tout faux, contrairement à Zetchi qui n'arrive pas à imposer sa présence au sein de la sélection d'où l'indiscipline relevée chez les joueurs. Afin de marquer une rupture avec l'ancienne FAF, Zetchi aurait dû, en collaboration avec le sélectionneur national, renouveler complètement l'effectif de l'équipe nationale en engageant de nouveaux et jeunes joueurs n'ayant pas connu la période Raouraoua. Cependant, force est de constater que Zetchi ne peut pas se départir de la gestion de Raouraoua dans la mesure où il aurait pris attache avec des entraineurs ayant exercé en Algérie au temps de Raouraoua. Il s'agit du Bosnien Vahid Halilhodzic et du Français Christian Gourcuff. Il ne manque à Zetchi que de contacter le Belge Georges Leekens et le Serbe Milovan Rajevac pour boucler la boucle. Les Halilhodzic et Gourcuff avaient donné le meilleur d'eux-mêmes au temps de Raouraoua et ne pourraient probablement jamais faire mieux. Ces deux entraineurs avaient également exercé dans un contexte différent et demeurent des techniciens ayant été engagés par Raouraoua. Zetchi qui prétend marquer une rupture avec l'ancienne FAF, semble incapable d'innover. En matière de gestion du championnat, l'actuelle FAF sous la présidence de Zetchi est en passe de prendre des décisions semblables à celles prises au temps de Raouraoua. Il s'agit notamment de ne délivrer aux entraineurs que deux licences par saison dans le but de stabiliser l'encadrement technique des clubs et éviter la valse des entraineurs. A ce rythme, Zetchi risque de se transformer en mauvaise copie de Raouraoua.